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Plus d’Europe. Une Europe plus sociale, plus verte et plus juste

Les 8 et 9 novembre 202, le séminaire international Intitulé « Plus d’Europe. Une Europe plus sociale, plus verte et plus juste », s’est déroulé à Bruxelles en Belgique, organisé par l’ACLI - ENAIP (Associazioni Cristiane Lavoratori Italiani - Ente Nazionale ACLI Istruzione Professionale). Environ soixante-dix représentants d’organisations de travailleurs venus de toute l’Europe y ont participé. Le séminaire état soutenu par EZA et financé par l‘Union européenne.

Le séminaire a été ouvert par le curateur Alain Fortis et la visite du musée Bois du Cazier à Marcinelle. Les associations mondiales de l’ACLI sont ainsi revenues dans un lieu symbolique de l‘émigration italienne. « Notre histoire est ici et nous avons voulu consacrer notre séminaire a ceux qui, avant nous, ont donné la parole aux mineurs, aux travailleurs qui ont construit littéralement l’Europe et qui ont payé de leur vie leur travail », a dit le président de l’ACLI italienne et de l’association internationale de l’ACLI Emiliano Manfredonia.

La deuxième séance du séminaire s‘est déroulée au Monceau sur Sambre Club à Charleroi, durant laquelle le thème de la migration italienne vers la Belgique a été analysé entre l’histoire et le présent. Après les mots de bienvenue de Pietro Dalle Molle, vice-président de l’ACLI Belgique et président de l’ACLI Charleroi, ainsi que ceux de Sciacqua, co-président d’EZA, le Consul général italien à Charleroi a pris la parole pour l’accueil institutionnel.

La journaliste Maria Laura Franciosi a animé la première partie de la soirée avec des interventions intéressantes sur la relance du rappel du rôle de l’ACLI à ce moment historique et a repris les histoires dans le livre « par sac de charbon » dans lequel, on parle des mineurs du Pays Noir et l’importance de la présence italienne dans le tissu économique belge, ainsi que les difficultés et les succès de l’intégration sont soulignés, tandis que l’historienne Anne Morelli signalait les difficultés rencontrées lors de ce processus d‘intégration des Italiens en Belgique.

Dans la représentation de la région de Toscane à Bruxelles, la troisième séance du séminaire internationale de l’ACLI était consacrée à l’avenir de l’Europe. L’introduction est venue de Simone Romagnoli, coordinatrice pour la jeunesse de l‘ACLI, qui a parlé du « parcours européen » qui touche de nombreuses villes européennes et qui, grâce au travail de tous les jeunes, a produit une série de propositions en faveur d’un monde du travail plus juste et plus social en Europe.

Luc Van der Brande, président d‘EZA et ancien ministre du travail en Belgique et Emiliano Manfredonia ont parlé de l’importance d’une Europe qui soit construite étape par étape, mais qui doive montrer des objectifs clairs : créatrice de paix et une référence pour le monde entier en faveur d’une politique portant sur la protection de l’environnement de la planète.

La dernière parte de la troisième séance était consacrée au travail de groupe. Cette activité dirigée par Simona Bartolini et Paola Villa était conçue comme moment de la discussion entre les différents bureaux de l’ACLI sur le rôle des organisations sur le parcours migratoire de l’individu, l‘échange des procédés éprouvés et la solution aux problèmes critiques par le biais d’initiatives communes.

Au Parlement européen, Dr. Cesare Bellomo a expliqué le mode de fonctionnement du Parlement européen et accompagné le groupe lors de sa visite. Pietro Bartolo, vice-président de la Commission du Parlement européen, qui s’intéresse au problème de la migration et aux droits humains, a clôturé le séminaire international de l’ACLI par un rapport d’expérience de ses rencontres avec les migrants à Lampedusa.

La liberté de circulation des personnes est le pilier fondamental sur lequel est basée toute la construction des droits des citoyens européens. Cependant, c’est une grave erreur de supposer que la liberté de circulation dissout toutes les autres barrières qui caractérisent normalement la migration. En effet, c’est l’ancienne construction de l’ancienne Union européenne qui fait en sorte que les citoyens européens ne soient pas des migrants par définition, étant donné que la libre circulation existe et que, parce que n’étant pas des migrants, ils ne connaissent aucune des barrières auxquelles sont confrontés normalement les migrants.

Au lieu de cela, en raison de son expérience, l’ACLI réaffirme qu’il est nécessaire de soutenir les migrants, qui accomplissent une phase de mobilité ou déménagent à l’étranger en permanence, dans toutes les formalités, en ce qui concerne les procédures administratives du pays de destination à effectuer dans celui-ci, étant donné qu’ils ne sont familiarisés ni avec les institutions sur place, ni avec la langue.

Exemple italien : 5 682 080 Italiens vivent à l’étranger, dont plus de 3°000 000 en Europe. Cela nécessite des services d’orientation et d’accompagnement auxquels les associations italiennes traditionnelles ne peuvent répondre que difficilement, bien qu’elles se soient engagées. En effet, les associations italiennes sont victimes du vieillissement de leurs membres et donc d’une part, moins actives et d’autre part, moins prêtes à répondre aux besoins de la nouvelle génération ou des nouveaux migrants. Pour cette raison, le phénomène de l’associationnisme « léger » surgit en ligne via les réseaux sociaux, un associationnisme qui est à la fois le protagoniste concernant les informations avant le départ et le soutien lors de la recherche d’informations. L’ACLI est en première ligne de ce renouvellement dans ce processus, elle a été analysée en interne et des contacts avec les différentes associations d’Italiens à l’étranger ont été nouvellement créés.

Dans ce contexte, la solitude et la socialisation manquante des jeunes expatriés italiens ont été définies comme le nouveau défi le plus important.

Les participants au séminaire ont constaté en conclusion que les migrants devaient être en mesure de s’intégrer dans la communauté cible, en essayant de surmonter les difficultés liées à la bureaucratie ainsi qu’à l‘intégration sociale et culturelle dans le pays d’accueil.