La présidente de la Commission Ursula von der Leyen a tenu ce mercredi 13 septembre devant le Parlement européen son dernier discours sur l’état de l’Union Européenne. Ce discours annuel permet au chef de l’exécutif européen de dresser le bilan de son action et de présenter les futures propositions de la Commission pour l'année à venir.
Etant donné l’échéance électorale de l’année prochaine, de nombreux commentateurs ont cherché (et apparemment trouvé) dans les mots de la présidente les indices d’une candidature à un nouveau mandat.
Au-delà de ces suppositions, les principaux thèmes qui ont dominé son discours ont été le Pacte Vert Européen, la compétitivité, le digital et l’intelligence artificielle, la migration et l’Ukraine. Si aucune initiative majeure n’a été annoncé, von der Leyen a toutefois révélé plusieurs nouvelles mesures dans ces domaines. Elle a ainsi annoncé notamment l’ouverture d’une enquête sur les subsides au secteurs des véhicules électriques par la Chine, une initiative législative pour réduire les obligations de rendre compte pour les PME, la préparation par Mario Draghi d’un rapport sur la compétitivité de l’UE ou encore une nouvelle approche stratégique dans les relations UE-Afrique.
Alors que le thème du dialogue social a fait l’objet d’une attention particulière durant le mandat de Mme Van der Leyen (notamment à travers l’adoption de la directive sur le salaire adéquat minimum, ce thème est à nouveau présent dans le discours de mercredi. La cheffe de l’exécutif européen a indiqué sa volonté de faire appel aux partenaires sociaux pour élaborer des solutions à l’une principales difficultés de l’industrie européenne : le manque de main d’œuvre et de compétences. Elle a pour cela annoncé la tenue d’un nouveau Sommet des partenaires sociaux à Val Duchesse en 2024, en collaboration avec la présidence belge du Conseil. Ce sommet doit faire écho au premier « Val Duchesse » de 1985, impulsé par le président de la Commission de l’époque, Jacques Delors, et qui avait permis l’émergence du dialogue social européen. Selon les vœux Mme Van der Leyen, syndicats et employeurs doivent maintenant aider la Commission à trouver des solutions aux “défis du marché du travail, depuis de la pénurie de compétences et de main-d'œuvre aux nouveaux défis posés par l'IA”.