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La double transition européenne (numérique et verte) et le rôle du dialogue social dans la sauvegarde des emplois

Du 7 au 10 septembre 2022, un séminaire s’est déroulé à Bucarest, en Roumanie, portant sur « La double transition européenne (numérique et verte) et le rôle du dialogue social dans la sauvegarde des emplois », organisé par l’IFES (Institutul de Formare Economică şi Socială), en coopération avec EZA et financé par l’Union européenne.

La mise en œuvre des principes de double transition (numérique et verte) générera un impact significatif sur la société dans les États membres de l’Union européenne. L’objectif principal de ce projet de l’UE est de réduire la pollution, d’améliorer la qualité de vie, d’inclure le progrès technologique le plus profond dans tous les secteurs d’activité. Il est très important d’observer et d’analyser quel impact ces transformations auront sur la vie professionnelle des salariés. La plupart des secteurs d’activité changeront. À la fois sur le lieu de travail et en termes (de relations industrielles, de fonction publique, de commerce, etc.). La question essentielle est la suivante: sommes-nous préparés à avoir un dialogue social honnête et efficace permettant d’évaluer et de soutenir chaque salarié et chaque emploi, de sorte que cette transition vers un niveau de qualité plus élevé ne suppose pas le traumatisme professionnel, le chômage, la discrimination (les personnes plus âgées ne sont pas bonnes dans le domaine du numérique).

Comment les salariés et les organisations qui les représentent sont-ils impliqués dans ce processus de transformation ? Comment les administrations publiques et les employeurs sont-ils prêts à écouter l’opinion des syndicats et à les associer efficacement au processus de prise de décision qui suivra. Les réponses à ces questions ne sont pas faciles.

Les salariés doivent être conscients, autant que possible, du concept de double transition. À cet égard, au cours du séminaire, l’intervenant a apporté aux participants des présentations sur les priorités essentielles de l’Union européenne dans les années à venir : le Pacte vert et la Transition numérique. Les participants ont discuté du rôle des partenaires sociaux au niveau européen, national et de la base.

Après la période pandémique, le séminaire a profité de la présence des représentants syndicaux, des académiciens, des représentants de la société civile et des membres du Gouvernement roumain.

En tant que participants au séminaire, on a compté trente-cinq représentants d’organisations de travailleurs, cinq salariés et cinq invités (quarante-cinq participants au total). Les participants étaient originaires d’Autriche, de Belgique, de Bulgarie, de France, d’Allemagne, d’Italie, de Lituanie, de Pologne, du Portugal, de Serbie, d’Espagne, d’Ukraine et de Roumanie.

Les sujets considérés pendant le séminaire  étaient les suivants :

La double transition européenne (numérique et verte)

  • la signification de la double transition (verte et numérique) et l’impact des transformations sur la société et l’économie, particulièrement sur les emplois.
  • Les plans de relance et de résilience comme outils de soutien à la double transition. Étude de cas : la Roumanie

L’impact de la double transition sur la société

  • La double transition et l’effet sur les individus. Une perspective économique et sociale.
  • Le développement économique durable dans le contexte de la double transition (verte et numérique)
  • Les transformations engendrées par la double transition et le rôle du dialogue social

Le marché du travail. Le rôle des acteurs sociaux. Comment sauvegarder les emplois.

  • Les syndicats de l’enseignement pour un avenir durable
  • Comment les salariés et les organisations qui les représentent sont-ils impliqués dans le processus de transformation ?

 

L’autre moment très intéressant du séminaire était le panel animé par M. Veselin Mitov (CL Podkrepa, BG) traitant d’un sujet important : La double transition. Les expériences européennes. Les participants au séminaire ont eu l’occasion d’écouter la présentation faite par les représentants du Portugal (FIDESTRA, CFTL), de Lituanie (LDF), d’Allemagne (CSP-AZK), de Bulgarie (CL Podkrepa), de Serbie (Bofos), de Pologne (NSZZ « Solidarnosc ») et d’Espagne (CEAT).

La question de savoir « Comment nous et nos organisations agirons-nous dans le proche avenir concernant la double transition ? » a été posée au moment de clôturer le séminaire. Les participants ont été invités à représenter leur perspective. Voici quelques idées qui  leur sont venues :

  • Certains concepts devraient être mieux expliqués ou clarifiés. Les confusions en termes et actions devraient en outre être évités.
  • La formation devrait jouer un rôle important dans la double transition. À la fois pour sensibiliser les travailleurs aux défis qu’ils auront à affronter, mais aussi pour les soutenir à s’adapter aux nouvelles conditions de travail.
  • Les syndicats doivent être actifs dans la société et expliquer aux membres la signification des concepts ;
  • l’UE et les états doivent rendre disponibles les ressources nécessaires aux activités de soutien : de nouveaux emplois, la reconversion, l’adaptation des compétences.

Les participants ont signalé que ce sujet devrait être choisi pour le programme futur de formation d’EZA. Ils ont également revendiqué une coopération étroite et le partage des bons et des mauvais exemples des différents pays.

En tant qu’intervenants clés du séminaire, nous mentionnons M. Sebastian-Ioan BURDUJA (Ministre de la Recherche, de l’Innovation et de la Numérisation au Gouvernement de Roumanie), M. TODOR Arpad (professeur associé, École nationale des études politiques et administratives à Bucarest), M. Stefan GUGA (directeur, Syndex Roumanie), M. Vassil KIROV (professeur associé à l’Académie des sciences bulgare), M. Marian APOSTOL (président, branche Caras-Severin de CNS Cartel-Alfa Roumanie), Mme Sara PROSDOCIMI (Experte, Fondazione ADAPT Italie), Alexandra CORNEA (directrice au FSLI Département des programmes et des relations internationaux Roumanie, vice-présidente, Comité pour l’égalité des chances du Comité syndical européen de l’éducation).