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Les droits du travail et le dialogue social dans les Balkans occidentaux et l’UE

Un séminaire portant sur « Les droits du travail et le dialogue social dans les Balkans occidentaux et l’UE » était organisé par le Syndicat des travailleurs dans la construction et l’industrie des matériaux de construction de Serbie, en collaboration avec BIE Int. (Bouw-Industrie & Energie International), a eu lieu à Veliko Gradiste, en Serbie, du 11 au 13 mai. Le séminaire organisé en coopération avec EZA et financé par l’Union européenne, s’est déroulé dans le contexte des Balkans occidentaux.

Trente-neuf représentants d’organisations de travailleurs originaires des Balkans occidentaux et de l’Union européenne ont participé au séminaire hybride.

Les sujets du séminaire étaient les suivants : le fonctionnement du dialogue social en Serbie et dans l’Union européenne, le rôle du Conseil social et économique de la République de Serbie, l’harmonisation de la législation du travail serbe et de sa pratique avec l’UE et le droit de l’OIT, en mettant particulièrement l’accent sur la contribution des syndicats, ELA et le dialogue social au sein des comités d’entreprise européens des multinationales, le droit au travail décent, la participation des femmes au dialogue social et le soutien apporté aux syndicats dans le renforcement du dialogue social par le biais des institutions. Les participants ont été présentés, accompagnés d’informations touchant aux salaires, aux syndicats, à la participation des femmes au processus d’emploi, au chômage, aux heures de travail au cours de la semaine, aux droits civils et du travail, à la nécessité d’habiliter les femmes à jouer un plus grand rôle et à parvenir à l’égalité dans les prise de décision, les salaires et dans le dialogue social.

Les conclusions suivantes ont été adoptées :

  1. Dans tous les pays, que ce soit au niveau de l’UE ou au niveau des États membres, certains problèmes surgissent dans le fonctionnement du dialogue social. La pandémie, le capitalisme néolibéral, la récession économique et maintenant la guerre en Ukraine, affectent considérablement la qualité du dialogue social. Les pays ayant une expérience de plusieurs décennies ont un avantage en raison de leur développement et des mécanismes longuement établis fonctionnant au niveau tripartite et bipartite.
  2. Dans les pays des Balkans occidentaux, on a signalé que les associations d’employeurs étaient structurellement faibles, et que par la règle, elles se ralliaient à l’État en tant que tierce partie dans le dialogue social.
  3. La Serbie a harmonisé la majorité des lois avec la législation de l’EU, mais l’application de ces lois est un problème.
  4. Le fonctionnement du dialogue social en Serbie a été ralenti, non seulement en raison de la stagnation forte dans l’adhésion à l’UE, mais également en raison de la relation au dialogue social en Serbie parmi les participants.
  5. Le dialogue social en Serbie se déroule et existe à un moindre niveau via la coopération avec le Ministère du travail, de l’emploi, des anciens combattants et des affaires sociales. Il est très actif et produit de bons résultats à ce niveau-là. Cependant, au niveau du Conseil économique et social, il est souvent une illusion ou un dialogue social feint.
  6. Les syndicats ne doivent pas eux-mêmes se permettre de devenir faibles, mais il est impérieux qu’ils luttent de manière plus énergique et qu’ils montrent également plus de compréhension et d’unité concernant les demandes envoyées à l’État et aux employeurs dans le but d’établir un vrai dialogue social et de meilleure qualité.
  7. Premièrement, les syndicats doivent permettre aux femmes de jouer un rôle dans les négociations et d’être représentées dans le dialogue social.
  8. Les syndicats doivent être davantage inclus au processus d’adhésion à l’UE.