Avec l’aide financière de l’Union européenne et d’EZA, BIE International a organisé deux événements européens en ligne portant sur le dialogue social dans le secteur de l’emballage sous le titre « Renforcer la dimension sociale dans le secteur de l'emballage en Europe : vers un Comité de dialogue social européen qui fonctionne et soit représentatif ». Il s’agit d’un secteur en croissance qui est confronté à des changements substantiels en raison de la numérisation et du développement du commerce électronique, ainsi que des pressions visant à la décarbonisation de l’économie.
La crise du covid-19 a accéléré ces tendances et placé le secteur au centre des préoccupations en tant que secteur essentiel. Toutefois, le secteur est dissous dans différentes tables rondes européennes sur le dialogue social, où il n’est pas un secteur dominant.
BIE International a collaboré très étroitement avec UNI Europa Graphical & Packaging (UNI G&P) pour assurer la qualité de cet atelier.
Pour UNI Europa Graphical et ses filiales nationales telles qu’ACV-CSCBIE, il est prioritaire de développer un dialogue social efficace dans le secteur, afin de relever les défis de la numérisation, de la transition écologique et de la reprise européenne. Ce projet a été une première étape de travail avec les affiliés uni G&P et le syndicat européen IndustriAll visant à trouver une solution durable à ce défi.
Nous avons fait le point sur le dialogue social dans ce secteur très diversifié afin de décider de la suite à suivre. Dans son discours d’ouverture en tant que nouveau responsable politique d’UNI-Europa, Luca Baldan a souligné l’importance d’un dialogue social dynamique. Les secteurs de production de produits chimiques et de papier ont déjà leurs propres comités européens de dialogue social (CEDS) et ceux-ci ont été présentés à l’atelier par Maike Niggeman, conseillère politique chez IndustriAll Europe et Gerald Kreuzer du syndicat autrichien PRO-GE et président du comité européen de dialogue social pour le secteur du papier.
Daniel Fernandez d’UNI-Europa a expliqué que le secteur de l’imprimerie n’avait pas de CEDS pour le soutenir à l’heure actuelle. Maila Puolamaa, qui couvre les industries énergivores à la Commission européenne, a fait une brillante présentation sur l’impact du green deal et du plan de relance de l’UE sur le secteur.
Après avoir écouté les experts, les participants ont eu un échange intéressant sur l’amélioration du dialogue social en termes quantitatifs et qualitatifs. Le Président d’UNI-Europa G&P, Simon Dubbins, a résumé le résultat comme suit : nous devons intensifier la coopération dans le secteur entre UNI et IndustriAll, nous devons établir quels instruments nous avons déjà pour le dialogue social et travailler ensemble sur une stratégie efficace.
Le 25 février 2021, BIE International a organisé un deuxième événement, un webinaire de diffusion, en étroite collaboration avec EZA et UNI Europa Graphical & Packaging (UNI G&P). Ceci avec un accent particulier sur les membres de la CEE des grandes entreprises multinationales du secteur qui sont présentes dans l’UE.
L’une des leçons apprises est qu’il est beaucoup plus difficile pour les représentants des travailleurs de se libérer de leur travail pour assister à un webinaire. La pression exercée par les entreprises pour que ceux-ci restent au travail est beaucoup plus forte que pour un séminaire physique. La plupart des membres des CEE sont des cols bleus qui ne peuvent pas travailler depuis chez eux.
Le webinaire a commencé par un aperçu de Jan Franco des résultats de notre atelier de haut niveau avec un objectif clair pour cet événement : cartographie du dialogue social existant dans le secteur et détermination des parties manquantes. Daniel Fernandez a donné un aperçu des défis d’aujourd’hui et de demain : la digitalisation, la transition écologique et la relance européenne.
Dans un deuxième chapitre, Mme Jitka Hudrova, de la Commission européenne (DG EMPL), a expliqué ce qu’était le dialogue social européen sous toutes ses formes. Elle a souligné les succès et les faiblesses du dialogue actuel.
Après la pause, Dimitris Theodorakis, directeur d’UNI Europa, a présenté son rapport sur ses expériences au sein de plusieurs comités de dialogue européens. Cela en accordant une attention particulière au dialogue des coiffeur-se-s où les employeur-se-s et les syndicats sont parvenus à un accord sur la santé et la sécurité, mais où il n’était pas si facile de trouver une solution pour transformer cet accord en une directive européenne contraignante.
Les dialogues sociaux nationaux ont ensuite été présentés par Frank Borloo (BE), Gerald Kreuzer (AT) et Tony Berggren (SE). La séance du matin a été clôturée par une séance de questions-réponses animée avec les participants.
Lors de la première session de l’après-midi, les expériences pratiques des CEE sectoriels ont été partagées par jan Franco et Tony Berggren, coordinateurs du CEE d’UNI Europa. Les principaux sujets abordés étaient les meilleures pratiques en matière d’établissement de l’ordre du jour, de qualité de l’information et de la communication, de réseautage et de communication. Au cours de la deuxième session, les membres des CEE ont eu l’occasion d’échanger leurs expériences et d’apprendre les uns des autres. Cela a plutôt bien fonctionné dans cette interface en ligne.
Vingt-neuf acteurs clés du secteur provenant d’organisations syndicales (de Belgique, d’Espagne, d’Italie, de Pologne, d’Allemagne, d’Autriche, de Suède, du Danemark, de France, de Grèce et de Finlande) ont participé au séminaire. Au total, quarante-huit représentants de travailleurs et dirigeants syndicaux ont participé aux deux initiatives.
Les résultats de ces deux initiatives serviront de base à la feuille de route des partenaires sociaux du secteur pour renforcer le dialogue social dans le secteur de l’emballage. L’organisation de tout cela en ligne n’a pas été facile du tout, mais les objectifs ont été atteints comme prévu.