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De nouveaux membres des syndicats comme base du développement du dialogue social

Du 1er au 2 octobre 2020, une réunion du groupe de travail portant sur la plate-forme de formation intitulée « De nouveaux membres des syndicats comme base du développement du dialogue social » a eu lieu à Gdańsk/Pologne, au siège de la Commission nationale et sur la plateforme ZOOM. La réunion était organisée par la Commission nationale de la NSZZ « Solidarność », avec l’aide financière d’EZA et de l’Union européenne.

Vingt et un représentants d’organisations de travailleurs en provenance de huit pays membres faisant partie de l’Union européenne ont assisté à la réunion : de Pologne, des Pays-Bas, de Bulgarie, du Portugal, de Slovaquie, de Serbie, d’Espagne, de Hongrie et de Roumanie. Les langues de travail étaient l’anglais, le français, l’espagnol et le polonais.

L’objectif du groupe de travail était de discuter et d’échanger dans les pays représentés sur la plateforme pédagogique, des expériences sur la densité syndicale dans le secteur de la formation au cours des années 2016-2020, comprenant l’impact du COVID-19, les raisons de son déclin, les solutions à trouver et les raisons pour lesquelles les travailleurs ne rejoignent pas les organisations syndicales.

La réunion a été ouverte par Elżbieta Wielg, NSZZ « Solidarność », qui a accueilli les participants et présenté le programme des deux jours de réunion. Puis elle a donné la parole à Jerzy Jaworski, vice-président du Comité national de la NSZZ « Solidarność », Józef Mozolewski, président de la région de Podlasie de la NSZZ « Solidarność » et vice-président d’EZA, et Ryszard Proksa, président de la Section de l’éducation nationale et de la section pédagogique, qui, à son tour, a accueilli tous les invités.

Ensuite, on a eu droit à la partie conférence. La première présentation intitulée « L’échange des bonnes pratiques : présentation détaillée des cinq méthodologies efficaces d’organisation utilisées dans chaque pays » a été faite par Diederik Brink, CNV, Pays-Bas. La situation d’un autre pays a été présentée par Lubica Cerna, présidente de NKOS, Slovaquie. Catalina Bonciu, cartel Alfa, a parlé de la situation en Roumanie, tandis que la nouvelle participante à la plateforme, Vesna Zarkovic, GSPRS NEZAVISOST, présentait la densité syndicale en Serbie. Le dernier intervenant était Janusz Zabiega, NSZZ « Solidarność », qui a expliqué la raison pour laquelle la syndicalisation était en baisse en Pologne et ce qui devrait être fait pour y remédier.

Au cours de la discussion, après les présentations, on a souligné que la densité syndicale diminuait dans tous les pays et que les principales raisons étaient les suivantes :

• le manque d’intérêt des salariés à l’appartenance syndicale,

• il y a une croyance commune que les droits des travailleurs résultent du droit du travail généralement applicable et non pas des négociations entre les patrons et les syndicats,

• il y a une croyance commune que l’on n’a pas à appartenir à un syndicat parce qu’en tant que travailleur, on n’obtiendrait de toute façon que ce que les syndicats ont négocié,

• une prime trop élevée,

• personne ne leur a parlé,

• le manque de compréhension de ce qui différencie un syndicat des autres organisations sociales ;

L’autre partie du programme était constituée de la partie atelier où la tâche des participants travaillant en groupe consistait à discuter sur :

  • les tâches que les syndicats d’enseignants sont tenus d’exécuter pour l’organisation pendant la pandémie
  • le rôle des partenaires sociaux nationaux, régionaux et locaux dans la sensibilisation des salariés aux conséquences de la diminution du nombre de membres pendant la pandémie
  • les meilleurs moyens de surveiller le niveau d’organisation des travailleurs dans le système pédagogique, y compris toutes les limitations nécessaires.

Après avoir présenté les résultats des travaux de chaque groupe, les problèmes suivants ont été identifiés :

1. le développement syndical, en particulier en période de pandémie, devrait être une tâche prioritaire pour les syndicats ;

2. Il devrait y avoir des tâches clairement définies pour chaque niveau de l’organisation de manière à ce qu’elles soient claires et ne s’excluent pas mutuellement ;

3. chaque syndicaliste est chargé de sensibiliser les non-membres à ce qu’est un syndicat et de spécifier la raison pour laquelle la présence de chaque travailleur y est si importante ;

4. pour le développement du syndicat, les activités entreprises doivent être planifiées, surveillées et traitées comme activité permanente et non comme activité d’action ;

5. chaque organisation devrait trouver les moyens de surveiller le statut des membres du syndicat et de déterminer les raisons de ne pas y adhérer, adaptés à ses capacités, mais toujours basés sur un travail systématique, identifiant les responsables de cette tâche et fixant des périodes pour la présentation de rapports de suivi.

En outre, on a demandé aux participants de partager leurs informations sur les actions entreprises en rapport avec la pandémie.

Après avoir présenté les résultats du travail de chaque groupe, les éléments les plus importants ont été sélectionnés :

1. tous les pays débattent du port du masque ou si le port du masque est obligatoire,

2. moins de nombreuses classes ont été introduites,

3. l’obligation de ventilation et de désinfection des classes a été introduite,

4. les écoles, qui utilisaient l’apprentissage en ligne, sont maintenant revenues à l’enseignement traditionnel,

5. chaque pays fonctionne un peu différemment, les écoles ont été ouvertes partout, à moins qu’il n’y ait une infection,

6. la nécessité de former les enseignants à l’enseignement à distance,

7. sensibilisation aux responsabilités des autorités individuelles.

À la fin, Józef Mozolewski a résumé la situation pendant la pandémie et que ce qui surprenait tout le monde, c’était que personne ne s’attendait à ce que nous dirigions des séminaires en ligne, des réunions et des cours, d’autant plus que les enseignants, les parents et les enfants n’y étaient pas préparés. En dépit de ces difficultés, cette tâche a été accomplie et nous avons même acquis des compétences supplémentaires. Cette situation n’a pas encore entraîné la perte de syndiqués, mais la situation en matière de syndicalisation est grave et les efforts de sensibilisation ne peuvent pas être abandonnés. Le développement du syndicat devrait être une tâche permanente et les rapports sur sa mise en œuvre sont un élément obligatoire pris en compte lors des réunions des organes directeurs du syndicat, commençant au niveau de l’entreprise et se terminant au niveau national.