Immigration et croissance démographique en Europe. L'immigration, une solution d'avenir contre la dépopulation qui progresse ? Les conditions économiques, sociales et de travail pour assurer un séjour sûr et permanent de travailleurs immigrants dans des z

Le séminaire international portant sur le thème « Immigration et croissance démographique en Europe. L'immigration, une solution d'avenir contre la dépopulation qui progresse ? Les conditions économiques, sociales et de travail pour assurer un séjour sûr et permanent de travailleurs immigrants dans des zones de plus en plus dépeuplées » ont eu lieu les 24, 25 et 26 juillet 2020 à Atienza (Guadalajara en Espagne) et étaient organisées par CEAT (Centro Español para Asuntos de los Trabajadores) en collaboration avec la Plateforme internationale pour la coopération et la migration (PICM) et avec l’aide financière d’EZA et de l’Union européenne.

Quarante-cinq représentants d’organisations de travailleurs venus d’Espagne, d’Italie et du Portugal et dix représentants des vidéoconférences venus d’Albanie, d’Italie, de Pologne, du Portugal et d’Espagne y ont participé.

La séance inaugurale a commencé par les mots de bienvenue du président du CEAT, David Cervera Olivares et du coprésident d’EZA, Piergorgio Sciaqua et de María Reina Martin, vice-présidente de la PICM (Plateforme internationale pour la coopération et la migration).

ASPECTS PERTINENTS DU SÉMINAIRE

L’aspect le plus important du séminaire était la vision des pays vidés de leurs habitants et le terme péjoratif en résultant et que cette terminologie modifie par « peuples ayant de l’avenir ». Les gens doivent être maintenus en vie parce que leur disparition signifie la fin de beaucoup de choses. On a ainsi constaté qu’il n’y avait pas de ville sans avenir, seulement des villes sans projets.

D’autre part, on doit remarquer qu’en raison de la situation de la pandémie de COVID 19, la participation des représentants qui n’ont pas pu participer personnellement au programme était liée grâce aux vidéoconférences.

Bien qu’on se soit trouvé dans une zone rurale où les réseaux télématiques sont médiocres, on n’a eu aucun problème à établir des liens avec les participants qui participaient aux vidéoconférences.

La présentation-cadre a débuté par le message enregistré de M. Antonio Pablo González Terol, député national qui a parlé du dépeuplement et de ses processus et remercié le CEAT pour son soutien et son intérêt porté aux processus de dépeuplement. Il a montré son engagement ferme en faveur d’un pacte étatique pour la durabilité de tous les conseils municipaux et la lutte contre le dépeuplement, afin que chaque citoyen, quel que soit son secteur résidentiel, ait les mêmes chances.

Ensuite, la sénatrice Ana María González García a personnellement parlé des processus de dépeuplement dans les régions septentrionales de Guadalajara et du dépeuplement de certaines de ces villes en raison de l’émigration vers de plus grands centres urbains en raison du manque de ressources sociales, sanitaires et pédagogiques pour ses habitants. Certaines possibilités ont également été mises en évidence visant à restaurer ces villes vidées par l’immigration, en épaulant l’environnement familial des immigrés.

D’autres excellentes représentations ont été faites par Mme Ana Belén Sanz, directrice du Centre d’accueil des immigrés de l’ACCEM à Sigüenza. Son exposé était basé sur des cas réels de familles immigrées travaillant dans des communautés rurales où elles cherchent un emploi et qui sont gérées depuis l’ACCEM. L’objectif principal de cette organisation est de défendre et d’accompagner les droits fondamentaux de la population menacée d’exclusion sociale.

La présentation de José Manuel Latre Roblet, qui a fourni des données sur les villes rurales de Sigüenza et d’Atienza créées à partir de l’expérience du maire et du président du conseil provincial, était également intéressante. Il a parlé des possibilités d’emploi, du cycle et de l’économie locale, afin d’activer les circuits courts de marketing, de favoriser le changement de génération, de maintenir et de créer des emplois avec des salaires décents, et donc de fournir des services d’aide aux familles.

Du point de vue du CEAT, ce séminaire nous semble très pertinent, car il est le premier à avoir été organisé dans un format mixte ayant un lien direct avec différents participants. Ce fut un grand succès et les connexions ont fonctionné sans problème, ce qui nous motive à poursuivre ce type d’activités de manière mixte, sans perdre pour autant l’essence étroite du travail, en accueillant les membres des organisations EZA qui ne peuvent pas participer personnellement. Cela est particulièrement important parce la réalisation a eu lieu dans une zone rurale et que les participants ont pu entendre les situations réelles des personnes impliquées vivant jour après jour dans ces villes et découvrir une réalité parfois ignorée.

La discussion comprenait :

Le dépeuplement et la connaissance des zones rurales dans le processus de dépeuplement.

L’immigration et l’émigration dans les zones rurales.

Alternatives et emplois dans ces environnements dépeuplés. Le télétravail.

RÉSULTATS DES DISCUSSIONS

Au cours des interventions et des débats, les participants ont souligné l’importance des investissements par le biais des fonds européens et des groupes de développement rural. Il est également important que ces secteurs disposent de connexions par fibre optique afin de permettre d’autres alternatives aux secteurs traditionnels et au télétravail. Dans ces domaines, il est nécessaire d’améliorer les services (santé, éducation et transports) et de prévoir une réduction d’impôt, dans la mesure où, dans de nombreux cas, ils sont identiques à ceux des grandes villes. D’autre part, il est nécessaire de maintenir et de restaurer les activités traditionnelles, en particulier les domaines du séminaire consacré à l’apiculture, la culture de truffes, l’élevage de bétail, la résine, la mycologie et autres.

En conclusion, il a été constaté que le citoyen rural devrait avoir les mêmes chances que le citoyen urbain, la ville et la campagne étant aussi nécessaire l’une que l’autre. Il est important de préserver le patrimoine naturel et culturel. D’autre part, l’importance de l’inclusion et de l’accueil de la population immigrée a été soulignée. On devrait noter que, malgré toutes les mauvaises choses qu’elle a apportées, la pandémie a permis de renforcer l’environnement rural, étant donné que de nombreux travailleurs ont choisi ces résidences secondaires pour faire du télétravail. Il sera nécessaire de voir comment se développera cette nouvelle opportunité ici offerte.