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Le rôle et l’influence des syndicats dans l’établissement de la compatibilité entre vie professionnelle et familiale

Du 15 au 17 octobre 2020, un séminaire portant sur « Le rôle et l’influence des syndicats dans l’établissement de la compatibilité entre vie professionnelle et familiale », organisé par YHACM - UNASM - UIATUM (Union des syndicats autonomes indépendants de Macédoine), avec l’aide financière d’EZA et de l’Union européenne, s’est déroulé sous forme hybride. Le séminaire faisait partie du projet spécial EZA réservé aux organisations de travailleurs des Balkans occidentaux.

En République de Macédoine du Nord, l’indice de pauvreté est de 33,2 pour cent, ce qui signifie qu’un Macédonien sur trois est pauvre. Plus de 53 000 familles perçoivent une aide sociale, et environ 24 000 personnes vivent à la limite de la pauvreté parce qu’elles ont perdu leur emploi à cause de la crise.

Les données sur la pauvreté et le chômage sont accablantes, le chômage comptant environ 340 000 chômeurs non enregistrés selon l’Agence pour l’emploi de la République de Macédoine.

Ce séminaire a été d’une importance particulière parce que nous sommes confrontés à l’échelle mondiale, régionale et nationale à la pandémie de COVID-19 qui a des conséquences sur l’ensemble de la population, les salariés, les chômeurs, les jeunes, les entreprises, l’économie, l’éducation, la santé, etc.

Slobodan Antovski, qui était également l’animateur de la session, a ouvert le séminaire, présenté le projet et l’introduction dans laquelle il a souligné que les plus grands problèmes devenaient drastiques et graves d’une année à l’autre, le nombre de salariés diminuait et que par conséquent, la pauvreté était plus prononcée.

Une attention particulière a été accordée à la crise du coronavirus et à son impact sur la santé des travailleurs, l’industrie, les relations de travail, l’éducation et l’évaluation des risques au travail, ce qui est crucial pour équilibrer la santé et la productivité de l’économie en garantissant  en ces temps difficiles, la compatibilité entre la vie familiale et professionnelle des travailleurs.

De nombreux travailleurs n’ont pas suffisamment de revenus pour couvrir les dépenses quotidiennes de base, et donc leurs droits à une vie familiale et professionnelle ne sont pas compatibles, la jeune population n’est pas employée, et en même temps les travailleurs n’ont pas la possibilité d’aller à l’étranger pour voir leurs pairs se battre pour leurs droits, les travailleurs du textile ne sont pas syndiqués, ou en un mot , la société macédonienne du Nord se trouve dans une situation peu enviable et difficile », a déclaré Antovski.

Un fossé encore plus profond s’est créé avec l’apparition de la pandémie qui a touché non seulement les travailleurs, mais aussi les entreprises, tout cela affectant la qualité de vie dans la famille.

UNASM entreprend diverses activités pour améliorer le dialogue social en Macédoine du Nord en rectifiant la loi.

Dans sa présentation sur « Les relations de travail dans les conditions du Covid-19 », Prof. Dr. Lazar Joveski a prêté attention au système d’harmonisation de la famille qui a des obligations professionnelles. Dans ce contexte, il a parlé des heures de travail, de l’environnement de travail, de l’attitude envers le travail et la famille, du temps pour soi, du temps pour la famille, de la qualité du logement, de l’attitude envers la famille. Il a fait remarquer que la taille des syndicats était en fait la force du syndicat. Les syndicats d’un pays devraient avoir en commun les mêmes objectifs, les mêmes idées et les mêmes idéologies, mais ce n’est pas le cas en Macédoine du Nord et cela donne lieu à des abus de la part du gouvernement. Dans la situation du covid-19, le travail à domicile devrait être réglementé, ce qui est l’une des mesures exigeant des actes supplémentaires. Les syndicats devraient être des catalyseurs pour la promotion de la nécessité, mais cela nécessite une vision et une prise de conscience, ainsi que le respect d’abord des droits et des obligations des syndicats, puis de la part des autres partenaires sociaux. Dans les années 60, les syndicats ont perdu leur qualité, leur sensibilisation syndicale et ils ne savaient pas quelle était leur tâche, c’était simplement simulé. Pour cela, il est nécessaire de débarrasser les syndicats de la corruption.

Rade Nenadic, président de l’Agence d’emploi privée dans sa présentation « Les problèmes des agences d’emploi privées avec les conventions collectives, avec les employeurs et les travailleurs », a déclaré qu’il y avait une prise au dépourvu terrible de la part de l’État pour faire face à la pandémie. Les mesures prévoient une masse de plus de 100 000 travailleurs administratifs qui perçoivent un salaire et restent à la maison, tandis que les salariés de l’économie et du secteur privé sont obligés d’aller travailler et de percevoir un salaire minimum de 14 500 MKD, et voire que certains perçoivent moins que cela.

Judith Hamburg-Madani, chercheuse (au Centre européen pour les travailleurs/EZA) a souligné le projet de recherche et de publication d’EZA, suivant « Les organisations de travailleurs dans les Balkans occidentaux, les développements, les défis et les perspectives ». Elle a souligné la nécessité de parler d’intégration européenne. Elle a indiqué quelles méthodes avaient été utilisées : l’analyse des matériaux existants (par. ex. des mémoires de séminaires), la recherche documentaire, les expériences de transformation dans la région des Balkans occidentaux, les indicateurs économiques, le chemin vers l’intégration européenne, les entretiens avec les organisations de travailleurs, les représentants de l’OIT, les organisations d’employeurs, les représentants des ministères, les conseils économiques et sociaux.

L’analyse contient les questions suivantes : informations et introduction à l’essentiel, les expériences de transformation, le contexte historique et économique de la chute de la Yougoslavie, les projets EZA, les organisations de travailleurs dans les Balkans occidentaux : la  perception de soi, les activités, le rôle dans la société et la politique, les relations avec d’autres acteurs, les défis (et plus), les perspectives d’autres acteurs, l’intégration de l’UE. Cette recherche a été effectuée dans le but de promouvoir les syndicats, et à cette fin, elle se concentre sur la Serbie, la Macédoine du Nord, l’Albanie et le Monténégro.

Un discours en ligne a été prononcé par M. Veselin Mitov, vice-président d’EZA et secrétaire international de la PODKREPA de Bulgarie. Il s’est exprimé sur le thème suivant : « Le rôle et l’influence des syndicats dans l’établissement de la compatibilité entre vie familiale et professionnelle ». De cette situation, nous pouvons tirer des conséquences et des conclusions, telles que la vulnérabilité des travailleurs, de l’économie et les problèmes de l’État. Le mantra était d’introduire des mesures, en particulier dans le secteur de la santé. Les soins de santé sont le secteur le plus vulnérable et pas suffisamment préparé à faire face à la pandémie. L’écart entre les inégalités et les différences continentales s’est creusé. Dans le monde, de mars à septembre, 400 millions de travailleurs ont perdu leur emploi, en particulier les jeunes femmes. Le travail à domicile est un phénomène nouveau et le système de ce type de travail est sous-développé, en particulier pour la sécurité et la santé au travail. Une attention particulière doit être accordée aux travailleurs qui travaillent en première ligne et qui sont essentiels à la pandémie de covid, c’est-à-dire le personnel sanitaire, le personnel commercial et le personnel des transports. Des mécanismes sont nécessaires pour protéger les travailleurs. Il y a de fortes chances que le travail à domicile devienne un emploi à long terme et qu’il y ait donc des violations de la loi.

C’est la raison pour laquelle les syndicats doivent être fermes, persistants et identifier la violation des droits des travailleurs et c’est pourquoi la Confédération des syndicats européens a créé la Direction du salaire minimum. À l’heure actuelle, les gens ne peuvent pas subvenir à leurs besoins avec un salaire minimum, surtout les familles où il n’y a qu’un ou deux salariés. La direction influencera le salaire minimum à être à 50 % de la moyenne. Les syndicats doivent donc trouver des mécanismes pour atténuer les effets de la crise pandémique.

Mile Boskov, président de la BCM (Confédération des entreprises de Macédoine), s’est exprimé sur le sujet : « Un protocole pour la compatibilité entre la vie familiale, le travail à domicile et les nouvelles conditions de travail résultant de la crise » et a donné un bref résumé des mesures et des activités prises par BCM pour fournir des emplois plus nombreux et plus sûrs. Le travail à domicile n’est qu’une alternative et son impact sur les entreprises est que le travail à domicile ne devrait être qu’une solution temporaire, précédant le retour à l’ancien système de travail après la crise. Interrogé par le public afin de savoir si le travail à domicile affectait la compatibilité entre la vie familiale et professionnelle, Boshkov a déclaré que l’impact était également important.

Dans son discours sur « L’impact du Covid-19 et le traitement des mesures de protection dans les zones économiques », Saska Trajcevska de KEMET (zones économiques libres), a déclaré que l’émergence du coronavirus et la déclaration de pandémie par l’Organisation mondiale de la Santé avaient eu des répercussions négatives sur l’emploi dans certains secteurs économiques tels que le tourisme, la restauration, l’industrie textile, le secteur automobile et toutes les autres activités qui dépendent de l’importation et de l’exportation de matières premières pour la production.

Au début de 2020, en raison du virus qui a sévi en Chine, les installations de production ont été fermées, celles-ci produisaient divers matériaux et produits semi-finis avec lesquels de nombreuses usines de la zone de développement industriel technologique opèrent. En raison de la baisse de la demande de produits finis dans le monde entier, les usines ont été contraintes de travailler avec un plus petit nombre de travailleurs, et parmi elles, certaines ont dû les mettre en congé forcé pour une certaine période. Tout cela a entraîné à une réduction des salaires, puis le licenciement de certains salariés. Ces conditions affectent négativement la compatibilité entre la vie familiale et professionnelle et contribuent à la rupture des relations familiales.

Selon le président du Syndicat indépendant de l’administration de l’État, Goran Risteski, qui a parlé du « Rôle des syndicats dans la protection des travailleurs dans la crise du coronavirus et de l’influence sur la compatibilité entre la vie familiale et professionnelle ». Son syndicat a pris part activement afin d’empêcher sa propagation depuis le début de la pandémie de COVID-19. La République de Macédoine du Nord a « accueilli », en quelque sorte sans préparation, cette pandémie de covid-19, étant la cause de l’épidémie actuelle qui s’est propagée dans le monde entier.

Le syndicat a écrit une lettre au Ministère pour exiger la protection supplémentaire des salariés dans le système pénitentiaire (et à travers eux, des familles), des personnes privées de liberté pendant la détention et l’emprisonnement, ainsi que dans l’ensemble, la protection de la société dans son ensemble.

Jakim Nedelkov, président du Syndicat de l’éducation, de la science et de la culture (SONK) s’est exprimé sur le thème du « Dialogue social et partenariat entre les employeurs et les travailleurs dans les conditions du covid-19 ». Il a souligné que des mesures avaient été adoptées unilatéralement sans inclure les personnes impliquées dans ces activités. Cette crise sera suivie d’une crise sociale, et beaucoup dépend de la  gestion des syndicats. C’est la raison pour laquelle nous devons briser la vanité, les abus et la diversité et les syndicats devraient parvenir à un accord pour agir.

Blagoja Ralpovski, président de la CCM (Fédération des syndicats de Macédoine) s’est exprimé sur le sujet suivant : « La sécurité de l’emploi dans les conditions de crise du COVID et l’impact sur la vie familiale et professionnelle ». Il a noté que la crise coronarienne avait causé des dommages imprévisibles à l’économie et souligné que les syndicats agissaient pour ceux dont ils représentent les droits. Les syndicats autorisent la provocation et n’ont pas de mécanismes élaborés permettant à toutes les confédérations syndicales d’agir ensemble et d’exclure l’influence politique et les abus sur nos organisations. Tout cela affecte le déséquilibre de la vie familiale et professionnelle.

Risto Pejovski, président du secteur des transports s’est exprimé sur le sujet suivant : « Le rôle du syndicat dans le secteur des transports dans les conditions de pandémie ». En général, la crise du coronavirus a causé des dommages imprévisibles à l’économie, à la fois au niveau de état et au niveau individuel. Les conséquences en sont le chômage, mais en même temps, celui-ci mobilise les syndicats dans la lutte non seulement pour la protection des droits des travailleurs, mais aussi pour la protection des intérêts des entreprises, leur donnant leurs idées et leurs propositions pour surmonter la crise. En ces moments extrêmement difficiles pour les travailleurs, ni le gouvernement ni le Ministère des Finances ne peuvent émettre des décrets ordonnés, soumis au chantage et sous la pression des employeurs et des chambres, etc., au détriment des travailleurs.

Les conséquences de la crise devraient et doivent être supportées par toutes les parties prenantes de la société, aussi bien par les représentants du capital que par les représentants syndicaux, en tant que deux faces d’un tout. L’incapacité de compatibilité entre la vie professionnelle et familiale peut contribuer à l’effondrement de l’institution FAMILIALE.

Divna Zmejkovska, présidente de l’Organisation des Femmes de l’UNASM et vice-présidente de l’UNASM a présenté « La promotion des lignes SOS contre le harcèlement sur le lieu de travail ».Conformément à l’appel mondial à l’action de l’OIT, la Conférence internationale du travail a adopté la Convention sur l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde au travail (n° 190) ainsi que ses recommandations (n° 206), convention n° 190 et recommandation n° 206. La Convention est un traité international contraignant qui crée des obligations de ratification par les États. La recommandation fournit des orientations pour la mise en œuvre de la Convention. Il s’agit également d’une initiative de ratification de la Convention et de sa mise en œuvre. L’Organisation syndicale des femmes a préparé un projet : l’avenir du travail fondé sur la dignité et le respect. L’objectif du projet : la protection et le soutien contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail.

Slagjana Milivojevic, président de l’Organisation syndicale de la radio et de la télévision macédoniennes, a discuté du thème de « La nouvelle situation du covid-19, l’impact sur l’effort d’élaboration de la compatibilité entre la vie familiale et professionnelle face à la crise du coronavirus ». Avec l’avènement du covid-19, nous avons opté pour un nouveau mode de vie et donc une nouvelle façon de travailler. Toutes les activités et tous les projets prévus sont restés en arrière-plan. Certains ont été retardés et d’autres ont eu des problèmes de mise en œuvre. C’est un phénomène, une nouvelle façon de penser, un nouvel intérêt des employeurs et une nouvelle situation pour les travailleurs. Un nouveau mode de vie avec des restrictions, le couvre-feu, les autorisations spéciales des employeurs .... Toutefois, ce processus ne s’est pas arrêté là où il y avait du travail en équipes.

Maintenant, nous devons penser plus vite et agir plus rapidement dans le  secteur du tourisme, de l’industrie textile et de la restauration, parce que ces branches sont les plus touchées, et c’est là que l’on trouve la plus petite organisation syndicale. Le fait est que la pandémie ne prendra pas fin de sitôt et que nous devons relever ces défis. Ce sera difficile et douloureux. Chacun de nous devrait faire de son mieux, à la fois pour préserver notre santé, la santé de notre famille et réserver un maximum de succès au travail. Il reste à analyser quels seront les dommages causés par la nouvelle situation provoquée par ce choc fort. Probablement des dizaines de milliers d’emplois perdus, la pauvreté et la perte de valeurs familiales.

Biljana Chklamovska, conseillère juridique à l’UNASM, a parlé du « Travail à domicile et de ses effets positifs et négatifs ». Les soins de santé sont une priorité devant être considérée comme telle en matière d’emploi. Les priorités ont changé en raison du covid-19 : augmentation des congés de maladie versés aux les salariés souffrant du covid.19, cofinancement des tests et des traitements du covid-19, distanciation sociale, protocoles d’hygiène détaillés, équipement de protection pour le travail, outils de dépistage de la température. Le travail à domicile, un modèle flexible, le télétravail, le travail dans un endroit séparé (en dehors du siège de l’employeur), l’emploi à temps plein ou à temps partiel, l’emploi combiné (par exemple deux jours à la maison, trois au siège), particulièrement adapté à l’industrie informatique, aux travailleurs indépendants et aux pigistes. Il est nécessaire d’avoir un contrat pour exercer un travail à domicile. Les industries qui ne peuvent pas travailler depuis leur domicile : la santé, la finance et les banques, l’éducation, la construction, l’entretien, la production, les services alimentaires, le commerce de détail.

Slavica Jaukovikj, coordinatrice des syndicats de branche de l’Union des syndicats du Monténégro, s’est exprimé sur le thème du « Rôle et de l’influence des syndicats dans l’établissement de la compatibilité entre la vie familiale et professionnelle », les expériences du Monténégro. La branche la plus développée du Monténégro étant le tourisme, la pandémie de covid-19 a eu des conséquences terribles pour l’économie monténégrine. La baisse du PIB est de 20 %. L’affluence du tourisme est inférieure d’environ 95 % à celle de l’année précédente. Elle a également affecté le budget de l’État. De nombreux travailleurs ont perdu leur emploi dans le tourisme et la restauration, ce qui a affecté la norme des citoyens parce que de nombreuses familles vivent de ces activités. Elle a également touché un grand nombre de propriétaires qui avaient obtenu des prêts, ouvert de nouvelles installations et agrandi les anciennes.

Tout cela a contribué à la question de savoir comment verser les salaires des travailleurs. Bien que le gouvernement ait pris des mesures pour aider les employeurs, il réfléchit toujours à la façon de procéder. Pour les familles ayant des enfants jusqu’à l’âge de onze ans, l’un des parents a droit à des congés payés. Dans cette situation, il n’y a même pas la possibilité de penser et d’établir la compatibilité entre la vie familiale et professionnelle. La seule chose que le syndicat ait pu faire au Monténégro, a été d’influencer les employeurs à licencier le moins de personnes possible.

Shaban Tasholi, président du Syndicat indépendant de la police du Kosovo a parlé du « Rôle et de l’influence des syndicats dans l’établissement de la compatibilité entre la vie familiale et professionnelle », les expériences du Kosovo. Il a souligné que la pandémie était présente partout dans le monde et touchait tout le monde et que les syndicats devraient aider tous les travailleurs, les retraités et les jeunes. Selon lui, Ils doivent connaître les conséquences de cette question et de celles qui sont en première ligne de la gestion du COVID-19. Le Kosovo en tant qu’État n’a pas fourni de protection spéciale aux policiers. Les syndicats doivent faire pression. La situation est mauvaise et on en paiera les conséquences plus tard.

Gani Lami, vice-président de BSPSH a suivi les discussions précédentes sur « Le rôle et l’influence des syndicats dans l’établissement de la compatibilité entre la vie familiale et professionnelle », les expériences de l’Albanie, et il a noté qu’on manquait d’équipement de protection en Albanie. Les branches les plus menacées y étant ainsi que dans d’autres pays de la région, la santé, la construction, la restauration, le commerce, l’éducation, les transports. On ne trouve pas de Ministère du Travail et de la Politique sociale en Albanie et la situation y est donc encore plus compliquée.

Les conclusions les plus importantes

-.On a conclu que la situation dans les Balkans occidentaux était similaire à celle de tous les pays, que l’échange d’expériences de ce séminaire était important et que ce qui était positif devait être mis en œuvre partout.

- Toutes les parties prenantes de la société (travailleurs, syndicats, employeurs) devraient jouer un rôle clé.

- Si jusqu’à présent, ils avaient pour mission de promouvoir les droits des travailleurs, ils ont maintenant des tâches supplémentaires, y compris la préservation des emplois.

- Les syndicats devraient être une partie prenante importante dans la recherche de mécanismes de protection des travailleurs.

- Il est nécessaire de mettre en œuvre un bon dialogue social, celui-ci n’existante pas dans les pays de la région et car il n’y a pas de partenaires éligibles.

- Demande du gouvernement d’inclure les syndicats dans la commission de régulation afin d’influencer et d’agir contre l’augmentation des prix du chauffage et de l’électricité, ce qui complique encore plus le budget familial.

- L’évaluation des risques est cruciale afin d’établir l’équilibre entre la protection de la santé et la productivité de l’économie.

- Nous avons besoin d’énergie, de loyauté, de connaissances, de solidarité, ce dont nous manquons et maintenant, en pleine crise, nous ressentons toutes les conséquences qui ont un impact négatif sur la compatibilité entre la vie familiale et professionnelle.

- Demande du gouvernement de ratifier la Convention 190 de l’OIT sur l’interdiction du harcèlement au travail.

Les participants à l’événement étaient très satisfaits des discussions sur le sujet. Dans l’intérêt de leurs politiques, ils ont souligné qu’ils pouvaient contribuer à l’adoption de la stratégie nationale en faveur d’un travail digne. Ils ont également mentionné que les Conseils socio-économiques de la région devraient tenir compte des paramètres de la stratégie de l’UE 2020 à l’avenir.