Le 15 février 2021, Eurofedop (Europese Federatie van het Overheidspersoneel) a organisé cette réunion par vidéoconférence qui portait sur le thème suivant « L'impact de l'intelligence artificielle sur le travail de la police – L’avenir de la police : la capacité intelligente à gérer le véritable travail de la police et la sécurité européenne », convaincu de l’importante contribution que les syndicats de police pouvaient apporter à la lutte contre la criminalité nationale et internationale en unissant leurs forces au niveau international. Le séminaire était organisé avec l’aide financière d’EZA et de l’Union européenne.
Le Syndicat de police européen (SPE), membre d’Eurofedop, a mis en place un projet sur les normes minimales devant être garanties afin que les policiers puissent assurer une sécurité maximale dans les pays européens. Après l’achèvement de la première phase en 2017 portant sur la nécessité d’un équipement et d’une formation professionnelle efficaces, le projet est entré dans une nouvelle phase, grâce à l’achèvement d’une étude sur les facteurs socio-économiques et les réglementations de sécurité sociale qui s’appliquent à la police en Europe. De nombreuses divergences existent encore à cet égard entre les pays européens, dont une majorité refuse encore le droit de grève et le droit relatif aux conventions collectives à leurs policiers.
L’extrémisme de droite a été reconnu comme l’une des principales menaces pour la sécurité auxquelles les policiers sont confrontés aujourd’hui sur le continent européen. La lutte contre l’extrémisme de droite est une tâche collective pour la police, la justice, la politique et l’ensemble de la société, dans la défense des valeurs démocratiques.
Les policiers ont la tâche d’assurer la sécurité de tous les membres de la société. Ils ne peuvent pas prendre parti. Ils doivent intervenir chaque fois qu’une loi a été enfreinte, mais pour pouvoir le faire, il faut leur donner les outils nécessaires à cet égard. Les policiers sont partout considérés comme des membres du gouvernement, bien qu’en réalité, ceux-ci doivent être apolitiques.
L’agitation des citoyens augmente en Europe et la manière dont la police doit réagir doit faire l’objet d’une enquête approfondie. L’UE doit devenir plus forte et plus indépendante des États-Unis dans le domaine de la sécurité, mais chaque pays a son propre système, ce qui rendra toute collaboration difficile. Tous les secteurs de la sécurité doivent coopérer en vue de créer le plus de sécurité possible.
L’utilisation possible de l’intelligence artificielle (IA) dans les services de police n’est pas encore claire. Celle-ci doit être utilisée de manière responsable. Actuellement, différentes institutions telles que le Parlement européen et le Conseil de l’Europe discutent de la nécessité d’une législation sur l’IA. Les syndicats de police devraient s’impliquer et participer à la discussion, par exemple au comité ad hoc du Conseil de l’Europe.
La question relative aux réfugiés et à l’immigration met beaucoup de pression sur les forces de police, en particulier dans le sud de l’Europe. Un représentant de la Confédération espagnole de la police, travaillant dans les îles Canaries, a participé à la réunion et lancé un appel pressant à l’UE pour que celle-ci envoie de l’aide pour pouvoir faire face à une situation qui a complètement dérapé dans cette partie de son pays.