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La santé et les soins de santé, la santé et la sécurité au travail

Le deuxième atelier en ligne portant sur « La santé et les soins de santé, la santé et la sécurité au travail », dans le cadre de la série d’ateliers EZA sur la Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE), a eu lieu le 16 décembre 2021, organisé par EZA, avec le soutien et l’aide financière de l’Union européenne.

Les idées/propositions/résultats principaux sont les suivants :

  • Dans l’UE, on est sauvagement déterminé à compromettre l’accès à des soins de santé de qualité et abordables. Cette détermination destructive est basée d’une part sur le tourisme médical des Européens occidentaux vers le secteur oriental privé de la santé et, d’autre part, sur la migration des travailleurs de la santé hautement qualifiés d’Europe orientale vers des emplois moins qualifiés dans les établissements d’Europe occidentale. L’UE doit y mettre un terme. C’est le résultat des mesures prises suite à la construction très complexe du marché unique de l’UE qui a abouti à la privatisation des services publics.
  •  Il est important d’utiliser le socle européen des droits sociaux (règle 16 et règle 8) pour apporter des changements dans cette détermination destructive. Toute personne a droit à l’accès en temps opportun à des soins de santé abordables, préventifs et curatifs de bonne qualité (règle 16). Toute personne a droit à des services de soins de longue durée abordables et de bonne qualité, en particulier à des soins à domicile et aux services communautaires (règle 18).
  • Comme il est indiqué dans le rapport de 2021 sur les soins de longue durée, les conditions de travail difficiles se reflètent dans la proportion importante de travailleurs dans le secteur des SLD aux prises avec des problèmes de santé liés au travail.
  • Renforcement du secteur de la santé publique de manière transfrontalière. Arrêtez la privatisation.
  • Promotion d’une action syndicale transnationale appropriée.
  • Après les crises financières, la politique d’austérité était la croyance commune pour sortir de cette crise.
  • Nous devons éviter que cela ne revienne maintenant après la crise pandémique. Les plans nationaux réels du DDR ne montrent pas vraiment d’autre voie.
  • Mise en place dans le secteur de la santé de régimes de temps de travail permettant aux agents de santé de mener une vie saine.
  • Lutte contre l’intimidation et le harcèlement moral dans le secteur de la santé et en général.
  • Il est important pour le télétravail (par exemple le secteur bancaire) de créer une législation sur le droit à la déconnexion.
  • Promotion des activités/événements (inter)culturels, sportifs et de la socialisation des syndicats pour prévenir les risques pour la santé.
  • La demande concernant les mesures concernant les obésités de l’estomac (n’était pas claire pour moi) ?
  • Réflexion sur la division des compétences (UE/États membres) en ce qui concerne les questions de santé. L’approche légaliste des compétences de l’UE dans des domaines tels que les soins de santé et le salaire minimum n’est en fait qu’une approche stratégique pour ces États membres contre les évolutions sociales. Des exemples montrent que l’on peut faire autrement : par ex. la directive sur l’égalité de rémunération. Et il n’y a pas eu d’opposition ou de discussion sur la compétence lorsqu’on a décidé de réduire le nombre de lits d’hôpital.
  • Lutte pour la cohérence politique au sein des institutions de l’UE afin d’éviter les contradictions (c’est-à-dire suggérer la privatisation et la diminution des salaires dans le secteur de la santé au cours du processus du semestre européen/s’appuyer sur l’absence de compétence en matière de santé lorsqu’il s’agit de questions relatives aux travailleurs dans le secteur de la santé). La volonté politique de stimuler la politique sociale est le facteur-clé.
  • Le système actuel de mobilité des travailleurs ne fait qu’accroître les inégalités sociales.
  • Faire la distinction au niveau de l’UE entre les « compétences » et la « responsabilité » d’utiliser « celle-ci » pour entrer dans la coopération (volontaire) des systèmes et des structures de santé nationaux. Un bon exemple à regarder est la formation. De nombreux facteurs existent tels que la coopération avec l’OCDE, la voie volontaire initiée par les conseils nationaux de la formation et élaborée du bas vers le haut.
  • Dans cette discussion (sur les compétences de l’UE), il est important de partir des besoins des citoyens, d’utiliser des arguments et non des alibis, de relier les compétences aux responsabilités, d’utiliser la gouvernance à plusieurs niveaux comme un outil, de la fonder sur des intérêts communs et de travailler étape par étape.
  • Renforcement de la volonté politique de promouvoir la santé et les questions relatives aux travailleurs dans toute l’Europe et pour cela, il faut profiter du moment de la pandémie.
  • Un véritable projet de marché unique ne peut survivre qu’avec un véritable projet d’harmonisation sociale.