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Façonner les relations sociales au travers des organisations de travailleurs

Du 20 au 24 juin 2019 a eu lieu à Tirana / Albanie un séminaire sur le sujet « Façonner les relations sociales au travers des organisations de travailleurs », organisé par CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens), avec le soutien d’EZA et de l’Union européenne. Le séminaire a eu lieu dans le cadre du projet spécial d’EZA pour les organisations de travailleurs dans les Balkans occidentaux « Renforcer le dialogue social – façonner l'intégration européenne ».

40 représentants d’organisations de travailleurs ont participé au séminaire. Les pays suivants étaient représentés : Albanie, Chypre, Bulgarie, Kosovo (comme invités), Monténégro, France, Portugal, Lituanie, Roumanie.

Depuis toujours, les relations sociales ont une importance dans la société et dans les rapports entre les organisations de travailleurs. Ensemble, ils permettent d’affronter les changements économiques qui bouleversent le monde.

Pouvons-nous coopérer entre pays de l’Europe en tenant compte des différences culturelles et économiques ? Les générations futures sont-elles l’espoir de relations sociales dans une Europe toujours marqués par le soviétisme ?

Le séminaire a été animé par Joseph THOUVENEL, vice-président confédéral CFTC.

Les sujets suivants ont été abordés :

-Analyse de la situation économique et sociale en Albanie et rôle de de la France, par Madame Christina VASAK (Ambassadeur de France en Albanie).

-Présentation de la situation albanaise et perspectives, par Bilbil KASMI (SAUATT, Albanie) et Gezim KALAJA (BSPSH, Albanie).

-L’émergence d’un syndicat indépendant sous un régime totalitaire et son développement dans un cadre démocratique, par Dimitar MANOLOV (PODKREPA, Bulgarie) et Vesselin MITOV (PODKREPA, Bulgarie).

-L’apport de l’Europe dans le développement du dialogue social, par Pierre Jean COULON (Président de la section spécialisée TEN au Conseil Economique et Social Européen).

-Rôle du dialogue social au Portugal, en Roumanie et en France dans la protection des travailleurs et de leur famille, avec Maria Reina MARTIN (FIDESTRA, Portugal), Vasilica GOGESCU (CARTEL ALFA, Roumanie) et Pierre JARDON (CFTC, France).

- Intervention de Serdja KEKOVIC (USSCG, Monténégro), Avni AJDINI (BSPK, Kosovo) et Valbona KAMBERI (KPU, Kosovo sur la question « Ce que nous attendons du dialogue social et de nos partenaires (patronat, Etat, etc.), ce que nous apportons et sommes prêts à apporter »

Résultats du séminaire

Il faut remettre l’humain au milieu des relations sociales. Il faut établir une structure de base du dialogue et permettre un renforcement des plateformes sociales au travers des organisations de travailleurs.

Il faut poursuivre des réformes sociales et économiques pour le bien-être des salariés, le bien commun permet d’être utile, reconnu pour son travail et ainsi permettre une meilleure qualité de vie.

Malheureusement le dialogue social en Europe est en perte de vitesse avec une population vieillissante et des jeunes qui n’ont plus confiance dans les organisations, le système tripartite ne fonctionne pas dans tous les pays ce qui empêche un dialogue social de s’installer et une indépendance des syndicats considérés par beaucoup comme trop proches des pouvoirs en place.

Pourtant celui-ci a permis pour certains pays de renforcer ou de créer des conventions collectives protégeant le salarié et sa famille et lui permettant de vivre de son travail et de gagner en autonomie.

Décisions

Les syndicats doivent s’adapter aux changements et attirer plus de jeunes. Il faut proposer des formations, mettre en avant une sécurité renforcée sur le lieu de travail et permettre de meilleures conditions pour que le salarié s’épanouisse.

Il faut permettre une mutualisation des droits sociaux en Europe.Une meilleure collaboration entre les gouvernants et les organisations de travailleurs pour discuter des problèmes sociaux et économiques de certains pays au niveau des salariés doit être recherchée.

Egalité sur les conditions de travail : en effet dans certains pays malgré des avancées importantes, les conditions de travail sont loin d’être au même niveau qu’avec les pays d’Europe de l’ouest.

Il existe des conventions collectives quasi-inexistantes dans certains pays de l’Europe où les négociations sont bloquées et empêche la protection des salariés au niveau de l’emploi, de la sécurité ainsi que du salaire minimum.

Conséquences

Œuvrer en commun, tant au niveau de l’Europe, que dans chaque pays, pour un socle social commun avec des conventions collectives adaptés à chaque pays. -Poursuivre des réformes sociales et économiques pour le bien-être des salariés européens.