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Promouvoir l'intégration des migrants et des réfugiés dans la société et au marché du travail de l'Union européenne

Du 22 au 24 février 2019, un séminaire s'est tenu à Paris sur le thème "Promouvoir l'intégration des migrants et des réfugiés dans la société et au marché du travail de l'Union européenne" organisé par FIDESTRA (Association pour la Formation, la Recherche et le Développement Social des Travailleurs), en coopération avec la IPCM (Plateforme Internationale de Coopération et Migration). Le séminaire a été soutenu par le EZA et par l’Union Européenne.

Aujourd'hui, les mouvements migratoires sont une réalité incontestable et inévitable, l'Europe étant l'une des régions du monde accueillant le plus d'immigrés.

La mondialisation, les nouvelles technologies, les réseaux sociaux eux-mêmes permettent de nouveaux types de relations favorisant la migration. Dans ce contexte de mondialisation, on a gagné le droit d’« aller », mais pas toujours le droit de « rester ».

Dans les pays d’accueil, l’intégration devient un problème, la radicalisation des immigrés s’intensifie, l’émergence de partis politiques et de mouvements xénophobes au sein de la population autochtone augmente.

Analyser comment les États membres de l'Union Européenne peuvent développer des stratégies pour faire face à ce phénomène migratoire, face aux défis de la position européenne sur l'immigration et à la situation des immigrants résidant déjà dans les pays d'origine, est une priorité.

Il est donc important de concevoir des lignes d’action allant de l’accueil des nouveaux immigrants, des réfugiés ou de ceux qui résident/travaillent déjà dans les pays d'accueil.

Ces faits font des mouvements migratoires un problème qui doit être analysé en détail, afin de trouver des propositions d'approches et de solutions capables de faire face à cette nouvelle réalité et également de configurer des politiques de migration d'intégration, sans conflit social, maintenant la sécurité dans les sociétés d'accueil européennes.

En résumé, la recherche de la meilleure formule de coexistence, basée sur le respect de l’être humain, ce qui arrive et ce qu’il est, sur la légalité de la société d’accueil et sur la liberté des personnes, a été l’axe de ce Séminaire International tenu à Paris, du 21 au 23 février 2019, organisé par FIDESTRA - Association pour la Formation, la Recherche et le Développement Social des Travailleurs - en collaboration avec PICM – Plateforme Internationale de Coopération et Migration, EZA – Centre Européen pour les Affaires des Travailleurs et le soutien financier de l'Union Européenne, sur le sujet :

   « LA PROMOTION DU PROCESSUS D'INTÉGRATION SOCIO-PROFESSIONNELLE DES IMMIGRANTS ET DES RÉFUGIÉS DANS L'UNION EUROPÉENNE »

Développement du programme/Séminaire

Afin de répondre aux objectifs proposés, 52 représentants des organisations de travailleurs de 13 pays européens – Portugal, Espagne, France, Italie, Grèce, Bulgarie, Hongrie, Pologne, Roumanie, Lituanie, Pays-Bas, Belgique et Allemagne – ont assisté au séminaire international.

Le programme a permis aux participants du séminaire de réfléchir sur l’importance de renforcer les politiques d’inclusion au marché de travail - considérant que l’emploi est l’un des éléments principaux permettant l’intégration – cela a permis de connaître les projets d’intégration socio-professionnelle mis en œuvre dans les différents pays de l’Europe, Identifier les problèmes communs ou individuels qui existent dans cet espace commun, ainsi que souligner les approches d'intégration et présenter quelques propositions visant à promouvoir le processus d'intégration socio-professionnelle des migrants et des réfugiés.

L’Espace de débat et de partage créé au cours de ces deux journées de travail, qui a impliqué des témoignages d’immigrés, a également alerté le pouvoir politique - position pertinente, alors que les Élections Européennes se préparent – sur l’importance de cette question des mouvements migratoires, dans la construction d’une Europe Social, plus juste et plus cohésive.

Le Séminaire a été ouvert à la Communication Sociale, cherchant ainsi à diffuser le message et à créer un effet multiplicateur.

À partir de la discussion des thèmes, nous mettons en évidence les problèmes identifiés et les solutions/projets en cours :

« L'intégration socio-professionnelle des migrants, en tant que moyen de promouvoir le Dialogue Social Européen »

Le droit au travail est une condition essentielle à l'exercice d'une vie digne. Une politique d'accueil qui inclut le droit au travail prévient, d'une part, l'exclusion dans la société d'accueil et, d'autre part, facilite la réintégration, dans le retour que chacun souhaite, à son pays d'origine.

L'idée a été transversale à toutes les organisations de travailleurs et aux participants/orateurs présents. Sans oublier que le dialogue social s'est révélé être un outil très utile pour promouvoir des politiques de travail concrètes permettant de réduire l'écart entre les niveaux d'emploi entre la population européenne et la population immigrée étrangère.

Promouvoir le dialogue social européen c'est faire preuve de solidarité!

« Comment promouvoir l’accueil des immigrants qui arrivent en Europe par divers objectifs migratoires afin de favoriser le processus d’intégration dans les pays d’accueil. » Exemples Nationaux favorisant le Dialogue Social Européen

Au cours de cette table ronde, 3 pays – la Belgique, la Grèce et l'Allemagne – ont présenté des exemples nationaux qui favorisent le Dialogue Social Européen, soulignant comme problèmes communs :

_ Le manque de formation dans certains emplois occupés par les immigrants ;

_ Le manque de connaissance de la langue du pays d'accueil et, par conséquent, l'incapacité de connaître les droits du travail et les droits sociaux ;

_ L'exploitation par le travail à laquelle ils sont soumis, en particulier dans des secteurs tels que l'agriculture et le soutien à domicile – une branche de l'emploi de la main-d'œuvre étrangère dans certains pays européens ;

_ La fermeture de ses frontières. Le représentant de la Grèce a donc demandé : - Où est la solidarité entre les pays ?

Projets/actions/recommandations pour répondre aux problèmes identifiés :

_ Belgique - FAMILIEHULP – Projet développé en Flandre et à Bruxelles début 2017 « Nous pensons qu'avoir un emploi est le meilleur moyen d'intégrer les gens ».

_ dispenser une formation dans les zones de soutien à domicile aux personnes atteintes de démence, ainsi que des services de nettoyage destinés aux personnes âgées. Les professions qui revêtent une importance primordiale pour la société face au manque de soignants formels peuvent constituer une option pour les migrants en quête de travail.

- accroître la formation linguistique en contribuant à réduire les écarts de communication et, ainsi, à améliorer l'intégration et les services fournis par les professionnels aux personnes âgées, par exemple ;

_ Conception de stratégies innovantes – création de sites Web, de brochures à l'aide d'outils de « storytelling » avec la collaboration d'étudiants en journalisme ;

_ Développer un modèle de « influencer la perception » à 8 niveaux : commencez par interroger les migrants s’ils entendent travailler dans les domaines des soins, si la réponse est affirmative, nous nommons un volontaire qui travaillera en tant que « buddy » et aidera dans cette première phase d’intégration, en développant une relation empathique, développant des compétences de communication et, par-dessus tout, faisant en sorte que la personne ne se sente pas seule dans ce processus.

Grèce - DAKE « un grand nombre de personnes en Grèce ne sont pas conscients de l’ampleur réelle de la crise migratoire. Depuis le début de 2015, environ 1,8 million de personnes ont traversé la frontière entre la Turquie et la Grèce »

Actions : L’Institut du travail grec a créé deux programmes pour remédier à cette situation :

“I-Ref-SOS” – destiné aux jeunes réfugiés, afin de travailler sur leurs compétences de communication dans la langue locale ;

“Bridges” – est un guide et également une plateforme en ligne qui permet de nous familiariser avec les différentes civilisations européennes.

Ils préparent également deux nouveaux programmes sur la connaissance de la culture européenne destinés aux migrants arrivant en Grèce, d’une part, et d’autre part, un programme visant à aider la communauté locale à connaître et à comprendre la culture des migrants et des réfugiés qui arrivent dans notre pays.

Allemagne - NHB – « Grâce à notre organisation, nous essayons d'aider les travailleurs étrangers qui se trouvent dans des situations difficiles, voire d'« exploitation », mais qui ont eu du mal à participer aux formations que nous proposons car ils travaillent trop d'heures. »

Pour réagir à cette situation, ils ont agi et créé le « Projet d'entraide » Actions : La possibilité de suivre des cours d'allemand est un outil important pour leur intégration et la défense de leurs droits en tant que travailleurs, en plus de           pouvoir          savoir quel travail est contractualisé et de mieux remplir ses fonctions.

Nous faisons des efforts pour apporter des informations utiles aux endroits où ces travailleurs, en particulier les femmes soignantes officielles, par le biais d’actions dans les églises, les supermarchés, etc. Jusqu'à présent, nous avons été en mesure d'impliquer 120 soignantes naturels des pays de l'est à travers des cours d'allemand (cours dispensés à l'heure du déjeuner), une réflexion sur les conditions de vie, une formation pour les tâches qu'elles exercent, des informations sur les droits du travailleur.

« L'intégration socio-professionnelle des migrants, la normalisation des droits du travail, les systèmes de protection sociale et les services publics dans les pays d'accueil » - l'exemple français

Lors de la Conférence d'Ouverture vendredi après-midi, Joseph Thouvenel de la CFTC et vice-président d'EZA a abordé la question de l'intégration des migrants en déclarant qu’ « il y a un devoir de solidarité de les intégrer. Cependant, il est nécessaire de savoir comment les migrants sont entrés en France, de manière légale ou illégale, il est fondamental pour que nous sachions qui nous allons soutenir.

En abordant la question du soutien aux migrants, le premier geste est toujours un geste humanitaire.

Les migrants doivent savoir que, quand il y a des droits, il y a aussi des devoirs. Tout migrant qui vient en France doit respecter la culture et les règles de la société française, indispensables à l'intégration. Sinon, la véritable intégration ne se produira jamais.

Ceux qui n'acceptent pas ces conditions devront être informés qu'ils ne peuvent pas intégrer la société française. Les valeurs telles que l'égalité entre hommes et femmes sont essentielles pour être respectées et, comme vous le savez, cela ne se produit pas dans de nombreuses sociétés, ainsi, les migrants qui n'0acceptent pas cela ou d'autres règles et valeurs de la société française ne sont pas les bienvenus. C'est comme dire « à Rome fais comme les romains, en France fais comme les français. »

Et en Europe, fais comme les européens. C'est un message important à reproduire.

« Mettre en œuvre des mesures efficaces en matière d'intégration des migrants, qu'il s'agisse de la connaissance de la langue française, de la formation professionnelle ou de la connaissance de la société française, représente des conditions indispensables à la véritable intégration sociale des migrants. »

«  Des exemples d'intégration sociale et professionnelle des migrants, le dynamisme des migrants entrepreneurs, un outil pour le Dialogue Social Européen »

Lors de cette table ronde, 3 immigrés portugais, vivant en France depuis longtemps, qui, à la première personne, ont identifié les difficultés ressenties à leur arrivée, ont participé décrivant leur processus d'intégration.

_ La langue est le premier problème mentionné.

_ Le déracinement, arriver à l'inconnu est une autre difficulté.

_ Souvent ajouté à l'absence de travail, avec contrat et cadre légal.

Il est essentiel de surmonter ces obstacles. Pour cela, il est nécessaire l'apprentissage de la langue.

Être légal dans le pays d'entrée, car c’est le seul moyen de parvenir à un contrat de travail. L'associativisme et l'importance des associations d'immigrés, en l'occurrence les lusophones, sont très importants pour promouvoir l'intégration sociale.

Sur la possibilité de retourner au pays, la question se pose :

_ « Nos enfants sont nés sur le sol français, ils sont français, ils parlent parfaitement la langue, ils ont oublié ou n’ont même pas réussi à maîtriser le portugais, ils ont un emploi stable et certains ont déjà formé une famille française.

Retourner et transformer mes enfants en immigrants au Portugal? » L’Europe et les pays d’origine devraient examiner cette question lors de l’évaluation du retour à moyen ou à long terme avec les immigrants actuels.

Et cette question conduit immédiatement les pays d’origine à repenser la nécessité de renforcer l’apprentissage des langues d’origine dans les pays d’accueil, en particulier pour les deuxièmes générations d’immigrants. Sans ce premier pas, il n’y aura pratiquement aucun retour.

« Mécanismes de coordination et action pour l'accueil des Réfugiés et des migrants en risque d'exclusion sociale et promotion de l'inclusion dans la société d'accueil »

La conférence de clôture de cette première journée de travail était en charge de la PAR – Plateforme d'Aide aux Réfugiés.

Dans ces mouvements migratoires rapides et vertigineux vécus en Europe, l’imprécision linguistique est une grave erreur.

Nous nous référons aux migrants, aux travailleurs communautaires en mobilité de main-d'œuvre et aux réfugiés, sans différencier les causes et les conséquences de ces différents mouvements.

C’est pour que les concepts soient clarifiés, car ils exigent des réponses différentes, que FIDESTRA et PICM ont invité un représentant de la PAR. Mário Rui André a expliqué :

_ Les réfugiés - sont des personnes qui doivent quitter leur pays de peur d'être persécutées car ils estiment que leur vie est en danger pour une raison ou une autre, que ce soit sur le plan religieux, politique ou climatique.

Immigrants - personnes qui changent de pays à la recherche de meilleures opportunités. Il existe des mécanismes d'accueil et d'intégration des réfugiés par le biais de mécanismes de coordination : International, Européen et National/régional/local ;

- Mécanismes des pays de départ ou de transition et des Pays d'accueil. Stratégies nationales - Coordonner les portes d'entrée, la sécurité et l'accueil institutionnel.

Porte d'entrée – administration interne/SEF – coordonne les procédures bureaucratiques liées au statut de réfugié, SGMAI – coordonne les centres d'hébergement et les centres de transition.

Avantages : il facilite les conditions des familles et les compétences de chacun en travail. Inconvénients : cela peut devenir une réponse à long terme, renforçant les difficultés d'intégration dans les communautés locales ;

La coordination régionale et locale – visant à intégrer les communautés locales - nécessite une bonne gestion des ressources, une décentralisation et une implication des autorités locales ;

Accueil dans les communautés : - municipalités/réseau social et territorial (Caritas, UMP, Cnis, JRS) pour faire face à la crise mondiale des réfugiés. Les communautés locales ont des facilitateurs qui assistent le processus d'intégration ;

Au Portugal :

33 municipalités ont été couvertes et le financement varie d'une municipalité à l'autre. En ce qui concerne l'éducation, 19 établissements ont été inclus. En ce qui concerne le programme de relocation de l'UE, 45 895 réfugiés ont été accueillis dans l'UE, dont 1 674 au Portugal.

En ce qui concerne les données de la PAR, 144 familles – 676 personnes, ont été prises en charge, avec le soutien de 92 institutions d'accueil.

Quels apprentissages/propositions :

- pondération politique

– consolider le rôle des municipalités,

_ impliquer les entreprises,

_ clarifier le rôle des organisations de la société civile ;

_ des critères du FAMI plus cohérents et plus clairs en ce qui concerne les stratégies politiques intégrées.

« En ce qui concerne l'accueil, nous devrons entendre les réfugiés dire ce qui ne s'est pas bien passé, si nous ne les entendons pas, nous continuerons à faire les mêmes erreurs. »

« L’importance de renforcer les politiques d’inclusion professionnel comme moyen d’inclusion sociale. Des Exemples Nationaux favorisant le dialogue Social, le rôle des syndicats et des organisations de travailleurs »

Lors de la conférence d'ouverture de samedi, les représentants de 3 grands syndicats européens, issus de pays ayant des points de vue et des attitudes divergents vis-à-vis de la migration, ont ouvert la journée de travail

_ Bulgarie - PODKREPA

« Construire des murs, isoler et essayer d'éviter l'immigration à long terme sera futile. Aujourd'hui, la Grande Muraille de Chine est un lieu touristique !

La Bulgarie est en première ligne, c'est la frontière extérieure du sud de l'Europe, faisant frontière avec la Turquie ». Veselin Mitov – Vice-Président de EZA

Stratégies syndicales qui sont en cours :

_ prendre contact avec ceux qui partent afin de pouvoir contacter d'autres syndicats, pour ne pas rompre le lien avec la Bulgarie, résoudre leurs problèmes quotidiens tels que le logement, par exemple. Ils ne le font qu'avec des travailleurs résidant légalement dans les pays d’accueil, fournissant une assistance par le biais de réseaux syndicaux.

Mais il y en a 30% provisoirement, irrégulièrement sur les marchés du travail.

_ créer des synergies avec toutes les agences gouvernementales, agences pour l'emploi, inspection du travail, employeurs, autres syndicats, réseaux d'entraide avec les ONGs...

_ Orientation professionnelle - La formation est la ressource clé pour l'intégration des immigrés. Fairmobility, qui collabore avec la population bulgare en Allemagne, est un exemple de programme de succès, qui comprend des actions de sensibilisation aux droits des travailleurs, des brochures d’information, l’apprentissage de la langue et un soutien juridique et professionnel dans la langue d’origine.

_lancer des campagnes de lutte contre le racisme et la xénophobie dans de nombreux pays d'Europe Occidentale.

_ aider à réduire la bureaucratie en essayant de réduire le temps de résolution, pour faire reconnaître leurs compétences.

_création de Politiques en collaboration avec le syndicat du pays d’accueil, soit pour accroître leurs compétences, soit pour améliorer leurs aptitudes afin de répondre aux emplois demandés dans le pays d’accueil

Hongrie -MOSZ - L’immigration des pays voisins et les problèmes qu’ils représentent :

« L’étrange situation politique en Ukraine a entraîné une immigration en Hongrie et a eu un impact négatif. »

Les syndicats ont un problème, car ces personnes sont embauchées par des agences et se trouvent donc dans une situation particulière, avec un statut juridique différent de celui des autres travailleurs.

Les travailleurs immigrés dépendent de ces agences, les travailleurs hongrois ont de meilleurs contrats.

Les agences pour l'emploi fonctionnent selon des normes différentes et avec les pires contrats, les problèmes tels que les barrières linguistiques font également que les immigrants aient peur d'être expulsés vers leur pays.

_ Le triangle employeur, agences et travailleur est une structure complexe, avec moins de tendance ou d'inclination à défendre leurs droits, à avoir une sécurité minimale.

Il est difficile de gérer tous ces travailleurs sur le marché du travail hongrois. Ils fonctionnent comme un réseau juridique national et ont 100 avocats spécialisés en droit du travail. Ce sont des contrats temporaires, la peur de ces travailleurs, ne leur permet pas de dénoncer des situations de travail précaire.

« C’est un problème pour la Hongrie et pour toute l’UE, comment résoudre le problème de ces personnes dans une situation aussi fragile ?

Concernant la Position du gouvernement hongrois face à l'immigration : Tout le monde sait ce qui existe en ce moment, des barrières aux frontières, mais c’est le seul gouvernement européen à avoir créé un cadre pour aider les chrétiens persécutés en temps de crise. »

Pologne -NSZZ "Solidarność

« La question de la migration est un processus complexe et compliqué en Pologne, mais nous savons que le meilleur moyen d'intégrer une personne est de lui donner un travail. Et dans ce processus, les syndicats jouent un rôle clé » Jozef Mozolewski Vice-président d'EZA

La Pologne compte plus de 11 millions (M) d'émigrants, dont 2,5 millions sont des personnes hautement qualifiées et seulement en France elles représentent 1 million.

Mais, d'autre part, il ne faut pas oublier et souligner qu'en 2018, le nombre d'Ukrainiens en Pologne qui travaillent est de 3 millions, légaux, enregistrés - les chiffres de l’économie submergée sont inconnus.

Les immigrants ne viennent pas seuls, la famille vient aussi. Aujourd'hui, 21 000 enfants étrangers fréquentent le système éducatif polonais, de la garderie à l'université.

_Solidarnoscz a tenté d’effectuer un accompagnement, une surveillance des polonais ayant immigré et donc de tenter de déterminer dans quelles conditions ils vivaient.

D'autre part, les citoyens venant d'autres pays pour trouver du travail en Pologne ne sont pas intéressés par l'adhésion à un syndicat, ils craignent souvent que cela leur soit préjudiciable. Grâce à une importante initiative, Solidarnoscz a pu faire approuver la loi qui permet aux migrants de s'affilier à un syndicat, à condition qu'ils aient un statut légal, dans le pays et sur le marché du travail.

Une victoire législative, mais pas aussi efficace, sur place.

Important et obligatoire pour les syndicats – Garantir le droit à la même rémunération qu’un travailleur polonais ou ukrainien effectuant le même travail. Les citoyens étrangers ne doivent pas être exclus de la législation du travail existante.

Cette conférence montre que l'Europe a des rythmes et des postures face à des mouvements migratoires très différents, conséquence des pouvoirs politiques du moment et de chaque pays.

Cependant, il est également important de souligner l'importance de disposer, dans ce réseau EZA, de structures de représentants des travailleurs, qui aident et contribuent dans leurs pays à atténuer les positions plus extrêmes en ce qui concerne les mouvements migratoires, ainsi que la capacité et le rôle fondamental que les syndicats développent pour mettre en œuvre des mesures favorisant l'intégration de la population immigrée sur le marché du travail.

« L'importance de la participation des immigrés dans la sphère publique, en tant que moyen d'intégration complète dans la société d'accueil »

La pleine intégration des migrants implique la capacité de participer et d’intervenir dans la sphère publique, comme tout citoyen du pays d’accueil.

Lors de la conférence de clôture, des mesures efficaces visant à promouvoir l'intégration civique des immigrés et des réfugiés, conformément aux principes élaborés par l'Union Européenne, ont été examinées, ayant comme axe central la participation des immigrés dans la sphère publique, dans laquelle ils ont un rôle actif, en tant que citoyen, avec des droits et des devoirs égaux.

« Le dialogue social est devenu un outil indispensable pour promouvoir des politiques concrètes d'intégration des travailleurs migrants. » a souligné Hermano Sanches Ruivo, immigrant de deuxième génération, actuellement conseiller de la Mairie de Paris - Conseiller-délégué des Affaires Européennes.

Il est également important de souligner l'importance que les députés nationaux peuvent et doivent avoir, élus par les cercles de l’émigration. Les interlocuteurs des immigrés représentent le pays d'origine, dans la définition des politiques d'émigration nationales. Le Portugal est un bon exemple, compte tenu du fait que son parlement national compte 4 députés élus par le cercle de l'émigration. (Élus par la communauté portugaise émigrée)

Carlos Alberto Gonçalves - Vice-Président de la Commission des Affaires Étrangères et des Communautés Portugaises - Député - Cercle Électoral de l'Europe, a renforcé cette question de la légitimité de la représentation.

Pedro Mota Soares, de la Commission des Affaires Européennes [Coordinateur du GP] – Député National Portugais et candidat aux prochaines Élections au Parlement Européen, a souligné, dans une vision globale, les mouvements migratoires, en général et en Europe en particulier : « nous sommes confrontés à une crise migratoire et politique, avec la remise en cause de l'accord de Shengen et la conquête de partis extrémistes. »

Il a souligné que l'accord de Shengen était extrêmement important et constituait une avancée majeure et qu'il n'était pas possible de soutenir son annulation, ce qui favoriserait une Europe fermée, composée d'obstacles, ce que nous préconisons c'est une Europe ouverte.

Ouverte, mais avec sécurité et Paix.

Le meilleur moyen de gérer les menaces n’est pas de fermer les portes, mais de créer des mécanismes de coopération, des services de sécurité permettant de partager des informations, etc.

Soulignons les mots du Président de la Commission Européenne : « L'Europe n'a plus de frontières monétaires. La seule frontière est la frontière extérieure.

C'est ce dont nous devons nous occuper. »

Des sessions d'ouverture et de clôture, nous soulignons :

Piergiorgio Sciacqua – Coprésident d'EZA et 1er Vice-Président de PICM

« Les murs ne sont pas une solution. Nous devons rechercher des solutions globales plutôt que individuelles. Les solutions découlent de la résolution de problèmes et de la capacité de trouver des solutions. Nous ne pouvons pas nier le problème mondial de l'injustice sociale avec une distribution aussi différente des ressources de base. C'est une distribution injuste. »

Une des réponses, pour devenir une solution, est de miser sur l'éducation pour la citoyenneté.

C’est la clé pour surmonter le défi de la coexistence entre des personnes de différentes origines : religion, langue, culture, etc., en tirant parti de la richesse que la diversité culturelle nous apporte au plein potentiel et qui apportera l’avenir européen.

L’idée de mener un travail politique a été renforcée et doit être réalisée par nos organisations : « Deux mois avant le début des élections au Parlement Européen, il y a plusieurs décisions et manières de voir les problèmes. Certaines en faveur et d'autres contre. Nous devons renforcer le travail au niveau d’EZA afin d’obtenir le plus grand nombre d’emplois pour suivre l’importance de la mondialisation.

Il est important de ne pas oublier que la solidarité européenne doit être maintenue et approfondie ; des pays comme l'Italie et la Grèce sont laissés très seuls. »

Résultats du Séminaire, résolutions et orientations d'approche future :

- Les participants du séminaire ont réfléchi à l’importance de renforcer les politiques d’inclusion professionnelle, l’emploi étant l’un des principaux éléments qui permettent l'intégration.

Conséquences/implications pour le travail quotidien des organisations de travailleurs et des participants du Séminaire :

- La présentation de la situation concrète des pays et du partage des expériences des projets en cours permet de développer des stratégies pour faire face à la situation migratoire. Chaque organisation participante dispose des outils nécessaires pour reproduire certains projets dans leur pays ou régions.

Application des Résultats

_ Les discours des orateurs lors de leurs exposés d'ouverture ont permis de clarifier et de fournir des informations correctes sur le sujet, qui sont essentielles pour assurer la sécurité des citoyens européens et déconstruire les mythes et les idées fausses concernant les mouvements migratoires.

_ Les participants et les organisations de travailleurs présents doivent, dans leurs pays, en particulier dans les secteurs les plus fermés à une politique d'immigration commune pour l'Europe, utiliser les données collectées pour influencer le pouvoir politique et l'opinion publique en général.

Effet multiplicateur

- Il a été obtenu, dans l'impact du séminaire international, produit dans les médias (voir le magazine de presse ci-joint), permettant ainsi d'affirmer que le message n'a pas atteint que les participants, il a été « au-delà des frontières ». De nos jours, nous devons être conscients que les Médias et les réseaux sociaux sont un puissant vecteur d’information, un émetteur de message, à la portée d’un « clic ».