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L'avenir des organisations de travailleurs dans une Europe en mutation : analyse et stratégies pour l'engagement des jeunes

Le séminaire « L'avenir des organisations de travailleurs dans une Europe en mutation : analyse et stratégies pour l'engagement des jeunes » a eu lieu du 3 au 5 décembre 2018. Dans le cadre de ce séminaire, la priorité a été donnée à l'inscription de jeunes de moins de 35 ans et ont ainsi participé au total 28 jeunes hommes et femmes. Ruth Carrasco Núñez, directrice générale de l'Institut de la jeunesse d'Espagne, Piergiorgio Sciacqua, co-président de l'EZA et Josép Calvó, ex-vice-président de l'EZA ont réalisé l'ouverture du séminaire. Les interventions ont été dans le sens que nous devons contribuer à apporter des solutions à tous les travailleurs de l'UE et tout spécialement aux jeunes travailleurs.

Ce séminaire a été organisé grâce à l'appui de l'EZA et de l'Union européenne et a fait partie du projet scientifique-pratique sur « Les stratégies des institutions européennes - Développement de capacités ».

Au cours de la premère journée, la professeure Karin Schönpflug a présenté son travail sur la création de capacité pour le dialogue social dans un monde de changement pour les travailleurs en parlant de la numérisation et de la spéciale importance de la communication qu'il doit y avoir entre les générations.  Ensuite, a eu lieu une discussion au sujet de la situation de jeunes chercheurs, menée par Mara Ruiz Lozano de l'Institut national de chercheurs scientifiques et écologiques. Elle a opiné que l'Espagne devrait apprendre des autres pays européens tant sur le plan de l'investissement dans la recherche comme sur le plan de la promotion de la recherche dans les centres éducatifs en faisant face à une réforme universitaire qui permette la reconnaissance de la recherche espagnole et qui, en plus, permettrait de remédier au manque de culture de la recherche que nous avons en Espagne. En outre, elle a mis en avant l'importance de miser sur des modèles de recherche conjoints avec d'autres universités européennes et la grande opportunité que cela représente pour faire connaître ce qui se fait.

Par la suite, un débat a été mené pour analyser la situation socioprofessionnelle des jeunes au Portugal, en Bulgarie et en Espagne. Lors de la dernière conférence du jour, à laquelle ont participé Annick Starren de l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail et Javier Pla Figueroa, technicien en santé au travail de l'Union Syndicale Ouvrière, ont été analysées les principales mesures qui doivent être prises en compte par les entreprises pour créer des environnements de travail plus sûrs et salutaires tout en soulignant le besoin fondamental de les mettre en place comme prévention de l'impact des changements technologiques sur les conditions de travail, cela afin de sauvegarder la santé des travailleuses et travailleurs.

La deuxième journée du séminaire a été entamée par le module d'engagement des organisations syndicales européennes et comment intégrer les jeunes et obtenir leur participation. Par la suite, a eu lieu la réunion « Jeunes et pensions, une lutte du présent pour gagner dans le futur » pendant laquelle ont été présentées une vision de la situation des jeunes et des personnes plus âgées qui devienennt des rentiers à cause d'une maladie ou d'un accident ainsi que les difficultés auxquelles ils font face pour pouvoir avoir une qualité de vie digne malgré leur condition.

La conférence suivante a été présentée par Ana Belén Palacios, responsable du Département de la femme de l'USO. Elle a abordé les défis auxquels est confrontée la femme européenne du XXIéme siècle tout en soulignant que l'égalité est un travail d'équipe pour lequel il faut pouvoir compter avec des hommes et des femmes afin de surmonter les différences sexistes qui se mettent en place comme, par exemple, l'écart salarial entre hommes et femems ou encore le plafond de verre, entre beaucoup d'autres inégalités.

Durant cet après-midi, les nouveaux modèles de travail ainsi que ce qu'on appelle faussement l'économie collaborative ont aussi été exposés par Sara García de las Heras, secrétaire confédérale d'action syndicale et santé au travail de l'Union Syndicale Ouvrière qui explique la situation actuelle et de quelle manière les entreprises comme UBER, Deliveroo et beaucoup d'autres ont établi un changement de modèle commercial basé sur le manque de structure et de charges sociales sans pour autant créer de l'emploi ou en le faisant de manière précaire ou encore avec des personnes en situation irrégulière comme le faux indépendant. Incombant aux  travailleurs et aux usagers de contribuer à la structure, aux moyens, aux cotisations et aux charges fiscales.

La conférence suivante a été organisée par les membres du conseil de la jeunesse d'Espagne et de Madrid. L'importance de la participation des jeunes dans le mouvement associatif de jeunes en Europe y a été démontrée.

La dernière conférence a été celle de Evelien Maris de l'organisation Aktos qui a exposé le travail fait par son organisation pour incorporer la génération millénaire et les jeunes qui n'étudient et ne travaillent pas. Après cela, un débat intéressant s'est ouvert entre les membres des pays représentés.

Du déroulement de cette action pédagogique nous pouvons conclure que les organisation syndicales doivent s'organiser et avoir des objectifs clairs et accessibles pour pouvoir lutter contre les politiques des gouvernements qui ne favorisent pas l'inclusion des jeunes dans le marché du travail tout en réalisant des actions pour erradiquer des situations qui portent atteinte aux droits du travail et aux droits sociaux des personnes. De même, elles devraient organiser des propositions de lois pour garantir la protection juridique de ces personnes et ainsi obtenir une visibilité dans la société, cela surtout pour essayer d'attirer les jeunes qui se chargeront de la relève générationnelle. 

Pour conclure le séminaire, Karin Schönpflug nous a félicités pour le travail considérable que nous réalisons pour essayer d'inclure les jeunes dans les organisations de l'EZA. Josép Calvó et Javier Iglesias, membre du groupe jeunesse de l’USO ont mis en avant la satisfaction de constater que la plupart des participants du séminaire étaient des personnes de moins de 35 ans ce qui devrait favoriser et motiver le fait qu'elles se sentent comme faisant partie de leurs organisations de travailleurs. Cela donnera aussi lieu au rajeunissement du réseau EZA.