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Statut de travailleur indépendant et précarité : le nombre d'emplois précaires ne cesse d'augmenter. Que font les syndicats à cet égard, notamment pour infléchir les politiques gouvernementales ?

Du 21 au 24 juin 2017, un séminaire portant sur « Statut de travailleur indépendant et précarité : le nombre d'emplois précaires ne cesse d'augmenter. Que font les syndicats à cet égard, notamment pour infléchir les politiques gouvernementales ? », organisé par YHACM - UNASM - UIATUM (l’Union des syndicats autonomes indépendants de Macédoine), avec l’aide financière d’EZA et de l’Union européenne, s’est déroulé à Ohrid (ARYM).

L’objectif général du projet était de sensibiliser à la nécessité d’un dialogue social de qualité qui devrait faire partie de toutes les structures pertinentes, telles que les syndicats, les employeurs, le Gouvernement de la République de Macédoine et la garantie d’emplois sûrs ou les modèles et les expériences de l’UE devraient prises en considération dans le modèle de création politique. Du point de vue des organisations de travailleurs, les autres objectifs indispensables sont la diminution du nombre d’emplois précaires qui ne cessent d’augmenter et les syndicats et les organisations patronales doivent jouer un rôle de premier plan et influencer les politiques dans leur mise en œuvre des politiques dans le pays.

Le monde dont nous faisons partie et la société contemporaine, la pensée sociale, la politique, la communauté universitaire, les syndicats, la main-d’œuvre, les managers et les experts s’accordent à dire que le monde dans lequel nous vivons connaît des changements exceptionnellement dynamiques. Cependant, ces changements sont différents des changements auxquels les générations précédentes ont été confrontées. Ces changements ne changent pas seulement le mode de vie mais également les événements sociaux de base et les valeurs personnelles. Cela change également l’essence de la vie. Beaucoup de ces changements sont reconnaissables. Cela est donc très important et ce n’est qu’un premier pas dans le processus de recherche d’une réponse à la question sur la vision humaine des états et du monde dans son ensemble. De plus, l’insécurité et l’emploi ne donneront pas de réponse non humaine parce chacun a le droit au bonheur personnel. La situation dans les états et l’emploi n’est pas quelque chose à reprocher aux citoyens parce que ce sont toutes les personnes qui créent ensemble ces changements. Nous ne devons pas considérer l’emploi et la précarité comme des problèmes pertinents, mais comme des problèmes à résoudre d’urgence.

  • Nous devons avoir le courage de prendre part aux conflits afin de nous adapter au monde contemporain du travail.
  • Les syndicats doivent avoir le courage et la responsabilité conduisant à des réponses pertinentes.
  • Une plus grande quantité de biens matériels doit être créée qui ne sera pas suivie de l’augmentation de la pauvreté.
  • Nous devrions faire face au fait que le développement mécanique fixé n’est utile qu’à la minorité de riches.
  • Les représentants des organisations représentées au séminaire ont convenu que nous partagions tous les mêmes problèmes ou des problèmes similaires. Dans tous les pays, plusieurs syndicats font face à la réduction du nombre de leurs membres. Le nombre de chômeurs augmente et il en est de même du nombre d’emplois précaires. Chaque modification du code du travail réduit les droits des travailleurs. Dans les syndicats, il n’y a ni experts ni professionnels. Les normes de l’UE ne changent pas. Les médias ne s’intéressent pas à ce domaine parce qu’ils ne sont pas indépendants, mais sous influence politique.

Au cours des dernières années, nous avons été témoins de l’information obtenue par l’Organisation internationale du travail et celle de l’Union européenne selon laquelle le travail précaire devrait être plus soigneusement traité. Le travail non protégé entraîne l’émergence de différents types de risques sociaux (chômage, maladie, exploitation du travail, prestations de retraite).

CONCLUSIONS

  1. Seule une approche incluant des changements radicaux dans la conscience et le comportement des partenaires sociaux et des acteurs contribuera à élargir les horizons qui permettront des donner des réponses relatives et acceptables à long terme aux problèmes, tels que celui qui consiste à faire entrer dans l’histoire les formes inhumaines de comportement dans le monde du travail.
  2. Rechercher les mécanismes, les principes et les indicateurs ainsi que la pratique du partenariat social, de la conversation ouverte, courageuse et bien argumentée où tous les participants parleront des problèmes du passé et de l’avenir.
  3. Les syndicats devraient créer des stratégies et des programmes et faire des efforts pour reconnaître et comprendre les besoins des jeunes et pour diriger les ressources sociales en vue de satisfaire à leurs besoins.
  4. Renforcement des valeurs morales et spirituelles des travailleurs et de leurs compétences.
  5. Les syndicats devraient être motivés et ne pas être traités comme des rivaux.
  6. Le droit d’association devrait également être reconnu aux chômeurs, aux étudiants, aux travailleurs précaires, aux retraités et, pour que cela se produise, un changement devrait être introduit au Code du travail.
  7. Partenariat constant, conception de stratégies pour améliorer le dialogue social.
  8. Imposer notre rôle et créer une nouvelle vision sur notre rôle quand il s’agit de la protection des travailleurs.