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Renforcement du dialogue social – façonnement de l’intégration européenne

Du 31 mai au 3 juin 2017, un séminaire au sein du projet spécial d’EZA pour les organisations de travailleurs dans les Balkans occidentaux « Renforcement du dialogue social – façonnement de l’intégration européenne », organisé par l’YHACM - UNASM - UIATUM (Union des syndicats autonomes de Macédoine), avec l’aide financière d’EZA et de l’Union européenne, s’est déroulé en ARY de Macédoine.

Les participants étaient des représentants des organisations de travailleurs de l’ARYM de Macédoine, d’Albanie, de Serbie, du Kosovo et de Bulgarie.

L’objectif du séminaire était d’éveiller la conscience des représentants des organisations de travailleurs et des autres professionnels dans le domaine des RELATIONS DE TRAVAIL, c’est-à-dire la participation sociale au partenariat des partenaires sociaux dans le développent et la mise en œuvre de réformes structurelles via l’échange d’expériences et de pratiques des autres pays des Balkans occidentaux et des États membres de l’UE.

La définition de la loi sur les risques sociaux inclut ce qui suit : risques sanitaires (maladie, blessures et invalidité) ; les risques associés au vieillissement (vieillissement et survie) ; maternité et risques familiaux, risques associés au chômage, risques de non-ajustement professionnel et risques de non-ajustement à l’environnement social. Outre la protection et la sécurité sociales, les mesures déterminées par la loi, la prise en charge par l’État pour empêcher les risques sociaux a lieu via la prise de mesures pour la création d’emplois satisfaisants, la satisfaction devant être stimulée et la compatibilité entre vie familiale et professionnelles devant être introduite, la politique fiscale ainsi que l’emploi, la politique d’attribution de bourses, la politique en matière de logement et la politique familiale, les systèmes de soins de santé, l’éducation et les autres domaines inclus dans la loi devraient changer.

La réglementation légale qui couvre les relations de travail en Macédoine issue de la Constitution du pays, les conventions pertinentes de l’Organisation internationale du travail et du Code du travail.

Au cours du séminaire qui s’est déroulé à Podgorica, au Monténégro, du 20 au 22 février 201, avec l’aide financière d’EZA et de l’UE, il était clair que le dialogue social dans la région des Balkans occidentaux devait être renforcé. Cela a été particulièrement constaté par le problème de confiance entre les partenaires sociaux, la représentation dans une société pluralise, la création et le maintien des cadres légalement liés ainsi qu’une meilleure formation des membres syndicaux.

La situation dans ce domaine est détériorée par les évènements politiques dans les Balkans occidentaux qui influencent les politiques, les syndicats et les employeurs et l’attitude ignorante envers les syndicats et les travailleurs La crise des refugiés a joué aussi un grand rôle dans cette situation.

Le programme du séminaire incluait les thèmes suivants :

présentation du projet, du programme et des engagements d’EZA en faveur du renforcement des membres des organisations d’EZA et besoin de renforcement du syndicat des pays des Balkans occidentaux nécessaire, en premier lieu, en raison des évènements politiques qui affectent le travail des syndicats, le rendant plus difficile, a dit Slobodan Antovski.

Clauses de sécurité syndicale et de relation du dépistage organisé des travailleurs non organisés : qui doit supporter les accords de conventions collectives et à qui s’appliquent les accords de conventions collectives ? Ces questions ont été soulevées par le Prof. Dr. Aleksandar Ristovski et le prof. Dr.Todor Kalamatiev,UKIM Université St. Cyril et Methodious- Skopje, Faculté de droit- Justinian I.

Les clauses de garantie des syndicats et leur obligation de renforcer l’organisation syndicale existent, mais elles sont souvent contraires aux droits individuels des travailleurs.

Les politiques et les mécanismes, pour que les institutions compétentes créent un bon dialogue social, étaient le titre de la présentation d’Orhan Sherifi, représentant du secteur du travail du Ministère du travail et de la politique sociale. Elle incluait les mesures adoptées par le Ministère en tant qu’autorité compétente, mais elle ne supervise pas leur mise en œuvre étant donné la situation politique qui persiste depuis une certaine période.

Les différences et les similarités du dialogue social dans le processus d’intégration européen entre les organisations d’employeurs et les syndicats ont été montrées par Mile Boskov, président de la Confédération des entreprises de Macédoine. Il a dit que les employeurs, en tant que syndicats, devaient faire face à certains problèmes. Les salaires minimum dans les Balkans sont au plus bas niveau et l’influence des syndicats et des organisations d’employeurs est la moins ressentie.

Ivanka Trajkovska, présidente de SUTKOS - Confédération des syndicats libres (KSS), a tenu une présentation sur le rôle des syndicats dans le renforcement du dialogue social. Elle a dit que l’adhésion syndicale baissait aussi dans son syndicat, mais qu’hormis le manque de coopération des syndicats, le problème de base était localisé dans les confédérations elles-mêmes. Qu’elles n’avaient pas de transparence dans leur travail et que des activés syndicales et des syndicats politisés existaient aux côtés du Gouvernement au lieu de travailler pour les intérêts des travailleurs.

Le rôle des syndicats dans le renforcement du dialogue social est un facteur important des expériences des États membres de l’UE, a dit Andrey Andreev, président du syndicat régional de MZ PODKREPA BULGARIE. Le dialogue social est un élément de base qui a été pleinement reconnu dans l’Accord de Maastricht. Les partenaires sociaux devraient avoir la possibilité de contribuer à la mise en œuvre active des politiques sociales européennes. Le dialogue social en Bulgarie est bipartite et tripartite. L’inclusion du traité de politique sociale dans l’Accord de la CE, après le Traité de Maastricht, entré en vigueur, a assuré le cadre uniforme du dialogue social dans l’UE. Le processus de négociation dure jusqu’à neuf mois.

Rade Nenadikj, représentant de l’Agence de l’emploi temporaire, a dit que le Conseil économique et social n’était pas un organisme indépendan parce qu’il n’avait ni ses propres locaux, ni fonds, les représentants des ministères ayant une influence principale et composant la majorité du Conseil économique et social. Le dialogue social ne fonctionne donc pas. L’entreprise dans la République de Macédoine survit au jour le jour et des plans à long terme ne sont pas réalisés.

Les accords de conventions collectives signés ne couvrent qu’un tiers des travailleurs, tandis que les autres deux tiers ne sont pas couverts.

Obstacles des syndicats dans la région à avoir un bon dialogue social :

Une situation politique difficile pour changer de gouvernements dans certains pays de la région et l’intervention souvent inadmissible des gouvernements dans le dialogue social. Les défis spécifiques du travail syndical, parmi lesquels les salaires minimum, les moyens d’existence menacés, le chômage à long terme, le nombre réduit de membres, les problèmes à recruter de nouveaux membres et l’hostilité des médias envers les syndicats mis en évidence, faisaient partie des quelques déclarations données par les pénalistes suivants :

Divna Zmejkovska, vice-présidente d’UNASM et présidente de l’Organisation syndicale des femmes, M. Gezim Kalaja, président de BSPSH Albanie, Cedomir Bracanovic président du syndicat indépendant de l’information, des graphiques et de la publication - Association syndicale de Monténégro, Shaban Tasholi, président du Syndicat indépendant de la police. Kosovo, Dragana Gjogjevic, Association syndicale Serbie, Marija Martinic NEZAVISNOST, Serbie.

Les représentants des pays des Balkans occidentaux ont convenu que nous partagions plus ou moins les mêmes problèmes. Dans tous les pays, on compte davantage de syndicats et une adhésion en baisse. Le nombre de personnes employées baisse. Chaque changement introduit dans le Code du travail réduit les droits des travailleurs. Il n’y a pas de personnel professionnel dans les syndicats. Les normes de l’UE ne sont pas appliquées. Au Kosovo, il n’y a pas de loi sur la protection de la santé. Les Conseils économiques et sociaux ne sont que des organismes formels qui incluent les syndicats établis par les gouvernements, de manière à agir comme partenaires en adoptant des accords de conventions collectives nuisibles. L’efficacité du dialogue social est formalisée et l’estimation est faite en fonction du nombre de sessions tenues. Les lois adoptées ne sont pas mises en œuvre. Les médias ne sont pas intéressés par ces problèmes parce qu’ils ne sont pas indépendants, mais sous influence politique, même si les gens, qui travaillent dans les médias, travaillent dans de mauvaises conditions de travail. Les organisations de jeunes et de femmes au sein des syndicats sont seulement formellement établies.

Conclusions :

1. Il est nécessaire de renforcer le dialogue social et de faire la comparaison entre les pratiques positives et négatives qui pourraient contribuer à construire un modèle qui conviendrait à la situation du marché du travail. La présence de davantage de partenaires sociaux des pays de l’UE dans la région des Balkans occidentaux contribuera à construire un modèle réel de dialogue social de grande qualité.

2. Les syndicats devraient appliquer des stratégies et des programmes et faire des efforts pour reconnaître et comprendre le besoin des jeunes et orienter les ressources sociales pour remplir cet objectif.

3. Renforcement des valeurs morales et spirituelles des travailleurs.

4. Encourager les travailleurs à devenir membres des syndicats via une plus grande publicité pour le rôle de syndicats.

5. Engagement pour le respect des principes de base des syndicats : solidarité, égalité, humanité et justice sociale, possibilités de logement équitables et soins et protection de la famille.

6. Affiliation et entreprendre des activités syndicales concrètes de la région sans influence politique, ni influence d’un parti politique et signer une déclaration pour agir et coopérer avec l’aide financière d’EZA et des autres organisations internationales.

7. Éducation des membres.

Selon les objectifs stratégiques pour améliorer les conditions du marché du travail, les participants à ce séminaire consacreront leur travail à améliorer les possibilités pour les hommes et les femmes d’obtenir un travail décent et productif, dans des conditions de liberté, d’égalité, de sécurité et de dignité humaine ainsi que des activités marquant le retour de la confiance dans les syndicats. L’objectif principal est la promotion des droits des travailleurs, l’encouragement des possibilités d’emploi décent et l’amélioration de la protection sociale.

Les expériences et les pratiques des autres pays motivent à aller de l’avant, L’objectif de ces pays est le même, mais encore chaque pays devrait suivre cette route avec l’espoir d’éviter l’impasse à laquelle les autres pays doivent faire face.