EZA MAGAZINE
EZA PODCAST

Le monde du travail numérique – l'industrie 4.0 dans le secteur de la culture et des arts : conditions de travail, exigences de nouvelles compétences professionnelles, réforme des systèmes d'éducation et de formation, tendances de l'emploi et distribution

Du 4 au 8 août 2017, un séminaire a eu lieu à Siegburg, en Allemagne, portant sur « Le monde du travail numérique – l'industrie 4.0 dans le secteur de la culture et des arts : conditions de travail, exigences de nouvelles compétences professionnelles, réforme des systèmes d'éducation et de formation, tendances de l'emploi et distribution des revenus dans la société », organisé par l’Association des artistes chrétiens, avec l’aide financière d’EZA et de l’Union européenne.

L’évaluation des conférences, des débats et des interviews a soulevé les points importants suivants à considérer pour l’apprentissage tout au long de la vie, pour l’action des syndicats en coopération avec les partis politiques/lois et règlements :

CONCLUSIONS

  1. Apprendre à planifier sa formation continue/son apprentissage tout au long de la vie : apprendre à planifier les objectifs personnels et de travail et comment prendre les mesures nécessaires pour réaliser ces objectifs et dans quel délai. Atteindre ses objectifs, c’est augmenter la qualité de vie et la qualité du travail.
  2. Spécialement pour les travailleurs contraints au travail indépendant, il est important que ces personnes apprennent le type de mentalité entrepreneuriale. Sinon, les risques de devenir très pauvres sont évidents car ces travailleurs indépendants n’auront pas accès à la sécurité sociale.
  3. Politiquement, la question devrait être soulevée sur les effets négatifs croissants de la flexicurité. Les travailleurs indépendants et autres n’ont aucune sécurité. Cela crée de nombreux dangers. Et ces indépendants ne contribuent pas aux systèmes de solidarité, à moins qu’ils ne les organisent eux-mêmes (dans quelques cas, cela est possible via des assurances : mais celles-ci sont assez chères). De plus, le manque de système de pension/retraite doit inquiéter. Les syndicats ont du mal à organiser les travailleurs indépendants, mais ils ne peuvent plus rester silencieux. Il y a de bons exemples maintenant où les syndicats sont devenus actifs pour les travailleurs indépendants tels que le FNV et le ZZP-Nederland (tous les deux aux Pays-Bas).
  4. Le syndicat CNV (Pays-Bas) est devenu actif avec le sujet « Plezier in Werk » (La satisfaction dans le travail) : 2006, 2013, 2015, etc. Prouvant que cet aspect était très important pour garder les travailleurs en bonne santé et avec une productivité qualifiée. La conférencière Alexandra Smith a prouvé la même chose, que le travail en tant qu’indépendant devrait mener au bonheur. Sion des dépressions peuvent résulter de la contrainte de travail, du stress et de la surcharge. Les étapes vers ce bonheur contiennent les étapes d’apprentissage (demande d’aide), la fixation des objectifs (les atteindre crée de la satisfaction), la compréhension des valeurs réelles importantes, le développement de la volonté (pour le fonctionnement) et l’apprentissage de la reconnaissance (pour chaque objectif atteint, afin que les autres aident).
  5. En raison des nombreuses coupes budgétaires : localement, des départements, des états, dans le secteur artistique et culturel, de nombreux travailleurs culturels (artistes, etc.) sont devenus chômeurs et ont été contraints au travail indépendant. Beaucoup ont fait face à des crises financières personnelles. La sortie de ces crises personnelles équivaut à adopter la mentalité de l’entrepreneuriat. Étant donné que cela n’a jamais été enseigné au conservatoire et dans les académies d’art, les syndicats pourraient être ici d’une grande aide et prévoir ici et là ces cours spécialisés.   
  6. Et avec un résultat positif : les travailleurs culturels, les artistes dépendent moins des aides sociales et peuvent réaliser leur propre revenu. Des rapports en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique et en
  7. France montrent que le revenu annuel moyen d’un artiste est entre 9000 et 10000 euros ; il est clair que personne ne peut vivre de cela, ni même fonder une famille, ni payer des assurances, ni prendre sa retraite. Mais avec les compétences de l’entrepreneuriat, ce drame de plafond financier peut être brisé.
  8. L’autre domaine qui aidera le secteur artistiques/culturel provient de la transformation numérique. Notre requête est que les possibilités du monde numériques soient une partie normale de tout curriculum dans les arts/la culture. Non seulement en termes de design, d’amélioration technique des compétences personnelles, mais aussi d’outils de marketing, de stratégie, de médias sociaux.
  9. Prof Ward Roofthooft a argumenté : l’autre solution peut provenir de la création d’alliances stratégiques. Nécessaire pour garder son talent en vie, pour développer son talent et pour assurer que l’on atteindra les  possibilités ultimes. Alliances stratégiques : ENSEMBLE cela fonctionnera ; et travail avec des consultants, des coaches pour réaliser l’apprentissage tout au long de la vie. En travaillant ensemble, on partage les coûts et les risques, et les résultats (y compris les installations, les budgets) peuvent être atteints plus facilement. Des projets publics multidisciplinaires peuvent être réalisés en cas de confiance mutuelle.
  10. Le conférencier Paul Fransen a confronté les travailleurs/artistes culturels à la sagesse, qu’ils ne devraient pas être étrangers (donc ne rien savoir du monde « réel ») ET d’autre part, qu’ils ne devraient pas essayer de devenir un surhomme. La sagesse est de développer ses qualités et ses qualifications ; de développer ses compétences personnelles, ses connaissances et son expérience. Former des collaborations/communautés pour ajouter les compétences des autres que l’on n’a pas ou que l’on pourra développer. La vie peut devenir un succès si l’on sait ce dont on a besoin ! Donc un appel à l’autoréflexion honnête.
  11. Le conférencier Geoffrey Stevenson a souligné le profil du travailleur culturel : la formation nécessaire, le développement du soi, de l’identité et du type d’art personnel : l’épuisement et le stress comme dangers pour la carrière. Et le stress sera là si l’on perçoit de très bas salaires par mois, ce qui rend si difficile de survivre. Le danger de la perte de passion. Alors comment affronter la journée ?
  12. La conférencière Lasma Licite a montré que la répartition injuste des richesses créait une société instable. Le remède, c’est le changement d’esprit : considérer les dangers et les problèmes comme des défis. Changer un problème en opportunité. Ainsi, une partie de la solution aux problèmes dans le secteur culturel réside dans le changement d’esprit et dans le fait que l’on doit devenir actif selon ce point de vue, résultant en énergie, espoir, chances, travail.

SOMMAIRE : la citation d’un participant : « Enfin, je vois de la lumière au bout du tunnel…. »

La mise en place du séminaire CA est un cadre théâtral : En tant qu’artistes/travailleurs peu ou pas du tout vont aux conférences portant sur ces problèmes spécifiques dans les maisons syndicales. CA a amené quelques conférenciers-clés dans l’environnement normal des artistes : le théâtre. Résultat : l’attention était élevée et le contenu réel a été entendu et bien compris (comme on l‘a vu dans les débats). Le séminaire a été suivi d’un certain nombre d’ateliers et de masterclasses pour améliorer les compétences, les connaissances à valeur ajoutée et les réseaux européens. Afin d’améliorer les chances de travail/le revenu.