À l'occasion de l'actuelle Année européenne de la jeunesse, le Groupe S&D a organisé un atelier sur trois thèmes afin d'obtenir des propositions d'experts pour un impact durable de l'Année européenne de la jeunesse. Ces thèmes étaient les suivants : Protéger les enfants et les jeunes contre les désavantages, Investir dans l'avenir et Briser le plafond de verre pour les jeunes.
Pour la table ronde sur le thème " Investir dans l'avenir ", EZA a été invité à participer en tant que panéliste. Caro Moch de JOC Europe, membre d'EZA et s'occupant quotidiennement des questions de jeunesse, représentait EZA.
Les autres participants au débat étaient Ioana Surubaru, présidente de la Confédération européenne des clubs de jeunes, Martina Darmanin, présidente de l'Union européenne des étudiants et Victor Negrescu, vice-président de S&D CULT, membre du réseau EU40 des jeunes députés européens.
En ce qui concerne les recommandations visant à mieux soutenir les jeunes dans le domaine de l'éducation et de la formation, Caro a identifié cinq points.
(1) Nous mesurons tous la valeur des jeunes au nombre de diplômes qu'ils ont obtenus et au prestige de l'institution dans laquelle ils ont étudié. Mais pas par les compétences qu'ils ont acquises dans leur travail, par exemple en tant que pompier volontaire. Lorsqu'il s'agit de créer l'égalité des chances, il est essentiel de reconnaître ce que les gens ont appris, et non la manière dont ils l'ont fait.
(2) L'apprentissage non formel et informel n'est pas seulement une manière plus individuelle d'acquérir des connaissances et des compétences. Dans de nombreux cas, il a également un effet positif pour la société. Par exemple, on peut apprendre à réparer son téléphone portable en regardant une vidéo sur Youtube pour ne pas avoir à le jeter. Qu'est-ce qui pourrait être mieux pour votre porte-monnaie, l'environnement et la prochaine personne que vous aiderez à réparer son téléphone portable ?
(3) Les connaissances et les compétences, l'efficacité et la recherche de résultats ne sont pas les seules choses importantes dans la vie. Nous ne devrions pas réduire la valeur d'une personne à sa capacité à actualiser constamment ses compétences afin d'être compétitif. L'"apprentissage tout au long de la vie", le bénévolat, la formation continue sur le lieu de travail doivent servir notre développement personnel ou - ce qui est tout aussi important - la bonne cause.
(4) Nous devrions également tenir compte spécifiquement des personnes ayant un emploi précaire et des chômeurs - deux situations assez fréquentes chez les jeunes. Une personne ayant un contrat de travail à durée déterminée a par exemple beaucoup moins de possibilités d'accéder à une formation en cours d'emploi et moins de possibilités de s'engager dans la société civile. Et si l'on regarde les NEETs : Ils se trouvent en dehors de tout processus d'apprentissage formel. Le meilleur moyen de les atteindre est de leur offrir des possibilités d'apprentissage moins formelles, plus individuelles, directes et adaptées.
(5) Il est bon d'ouvrir son esprit à d'autres choses. Nous ne devrions pas être punis pour avoir vécu de nombreuses expériences différentes.
Au cours du débat, Caro a également souligné l'importance d'impliquer les syndicats et les organisations sociales de la société civile dans l'élaboration de nouvelles mesures.
La conclusion de l'atelier était que de nombreuses propositions devraient être prises au sérieux et utilisées conjointement avec les plans de garantie existants pour les enfants et les jeunes afin d'élaborer d'autres mesures importantes au niveau de l'UE pour soutenir les jeunes. L'Année de la jeunesse n'est qu'un début.
(Mon Verrydt)